Mawerdi : Les statuts gouvernementaux ou règles de droit public et administratif

FONCTIONS DU MOHTESIB 531 recours à la répression et lui enjoint d'exercer son métier; si ce mendiant persiste, il lui inflige un châtiment discrétionnaire, et cela jusqu'à ce qu'il change de vie. Dans le cas où, un indi– vidu persistant à pratiquer une mendicité que lui interdisent sa situation de fortune ou sa connaissance d'un métier, les cir– constances exigent qu'il soit pourvu à son entretien à l'aide de ses biens ou du salaire provenant du louage. de ses services (1), ce n'est pas au lnobtesib à faire cela de son chef, car il s'agit là d'une décision que doit rendre un juge: l'affaire est donc portée par devant celui-ci pour qu'il y pourvoie ou qu'il donne l 'autorisation nécessaire. Quand, parmi ceux (2) qui veulent s'occuper de la science de la Loi, il en trouve qui ne sont pas juristes ou prédicateurs adonnés à cette étude, et qu'il craint que les fidèles ne soient 1 induits en erreur par une mauvaise interprétation ou une réponse faussée, il exprime sa réprobation à l'égard de ces pseudo-juristes et les dévoile, pour que le peuple ne se laisse pas séduire. Quant à ceux sur qui il n'est pas bien renseigné, , [417] il ne les frappe de sa réprobation qu'après examen. C'est ainsi qu" Ali ben Aboû Tâleb, passant près d'EI-ijasan Baçri (3), qui était en train de s'adresser au peuple, lui fit subir un examen: « Qu'est-ce que le pilier de la religion? » lui dit-il. - « C'est l'abstinence. - Et qu'est-ce qui en fait le malheur? - La concupiscence. - Maintenant, » reprit 'Ali, « tu peux parler si tu veux ». ' De même, si quelqu'un de ceux qui s'occupent de la science [religieuse] venait à émettre une opinion nouvelle dénaturant celle de la Communauté, idjmâ', en opposition avec le texte [des hadîth] et réfutant l'opinion (4) des savants contemporains, il lui exprime sa réprobation et met le holà; si le savant ne (1) B' ~\ \) r.-~., . (2) Lisez avec A ~ ~-' ' ou avec B OA ~~ ty..J:J\ ... oA ~-' . (3) Célèbre exégète et traditionniste, mort en 110; voir des détails dans Nawawi, p. 209; Ma'âr~l, p. 225; Ibn Khallikân, l, 370, etc. L"anecdote ici rapportée paraît apocryphe , car I:Iasan naquit deux ans avan t la mort d~'Omar ben el-Khattâb, soit en l'an 21, et 'Ali périt en l'aD 40. (4) Je lis J~ avec A et M. e-Médiathèque | Droit musulman | MG_006

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=