Mawerdi : Les statuts gouvernementaux ou règles de droit public et administratif

FONCTIONS DU MOHTESIB 527 1 qui elle est due; mais si le juge l'a déterminée, alors il peut intervenir pour en faire opérer le versement. Il en est de même pour la question de surveillance des mineurs, dont il n'a à . s'occuper qu'après que le juge a pris une décision; il a alors à ordonner que la tutelle soit exercée dans les conditions . requIses. Il n'a pas à ordonner, pas plus aux notables qu'aux simples particllliers, d'accepter les tutelles et les dépôts, mais il peut le faire en termes généraux, en poussant les gens à s'entr'aider par générosité et piété. [414] C'est d'après ces exemples que le l'nobtesib ordonnera de faire le bien lorsqu'il s'agit de droits privés. C. Quant à ordonner le bien dans des matières touchant à. la fois aux droits divins et aux droits privés, c'est par exemple de faire procéder (1) par les tuteurs lnatrimoniaux à l'union des femmes ou filles à marier (2) avec des hommes de condition égale (3) quand elles sont demandées, et de faire respecter les délais légaux par les femmes dont le mariag"e est rompu. Il doit châtier la femme qui ne respecte pas le délai de conti– nence, mais non le tuteur matrimonial qui se dérobe à son devoir. Quant au père qui désavoue l'enfant né de justes noces et ne veut pas reconnaître sa paternité, il le force à jouer son rôle de père et lui inflige un châtiment discrétionnaire à raison de son désaveu (4). Il fait respecter par les maîtres les droits des esclaves de l'un et l'autre sexe et les empêche d'imposer à ceux-ci (5) des besognes qu'ils ne peuvent faire; de même il (1) Lisez avec A LK-~~ . (2) Le mot ~_~ .. \ signifie « célibataire », mais aussi « veu ve » et « déflorée ). Cf. p. 144.' (3) On sait que, d'une mani~re géné~ale,. la. parité de conditions est ~equise entre les futurs (Khalîl, Mar~age et repudtatton, tr. fr., pp. 25-26), et c est un des arguments li opposer li la thèse qui assimile le mariage li la vente de la future par son père. Ajoutez encore que les Châfe'îte~ n 'adme~t~nt pas, dan~ le contrat de mariage, l'emploi du mot bey', vente, au heu de ntka(i ou te3wîdj (Ibn Rochd, Bidâyet el-modjtehid, II, 4 in pr.). . (4) Cf. Khalîl, Mariage) tr. fr., 168 sq. (5) Lisez '-'_~. avec A. e-Médiathèque | Droit musulman | MG_006

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