Mawerdi : Les statuts gouvernementaux ou règles de droit public et administratif

FONCTIONS DU MOHTESIB 521 cailloux dans le parvis, en disant: « Je ne suis pas sûr que, le temps passant, les jeunes enfants ne s'imaginent pas, en gran– dissant, qu'il est de pratique traditionnelle de s'essuyer le front après l'acte de prosternation dans la prière». - La seconde opinion, c'est que le mobtesib n'a pas à imposer aux fidèles sa manière de voir ni à. exiger d'eux qu'ils suivent sa propre opinion en matière de religion, alors qu'il est \permis d'avoir un avis personnel et qu'ils croient qu'un déficit dans le nom– bre des assistants empêche la prière du vendredi de valoir comme telle. Pour ce qui concerne la prière .de la Fête, il a le droi t d'ordonner qu'on y assiste; mais ce droit est-il de ceux qu'il doit ou qu'il peut exercer? Il Y a divergence chez les Châfé'ite selon qu'ils ,considèrent cette prière comme étant d'ordre traï ditionnel ou comme étant un devoir de solidarité: dans la première solution, l'ordre en question est une recommandation, et dans la seconde, c'est un ordre formel. Quant à la prière en commun dite dans les temples et à l'appel qui y est fait, cela fait partie des rites musulmans et des marques extérieures de dévotion (1) par lesquelles le Prophète a voulu marquer la différence entre Pays croyant et Pays poly– théiste. Quand donc les habitants d'un pays ou d'un quartier se mettent d"accord pour supprimer les prières en com– mun (2) [410J dans leurs temples et les appels adressés aux moments fixés pour les diverses prières, il est recommandé au mobte.,;ib de leur ordonner et la prière en commun et l'appel à la prière. Mais est-ce pour lui un devoir dont romission cons– titue un péché, ou une pratique recommandée pour raccom– plissement de laquelle il sera récompensé? Deux avis différents ont été émis chez les Châfé'iles, selon que l'on dit que le prince doit (3) ou ne doit pas combattre les habitants d'une région qui s'entendent pour ne pratiquer ni l'appel à la prière, ni le réappel, ni.la prière en commun. Mais quand il s' agit (1) Lisez avec A ~\~; B et B' écrivent ~\, qui est admissible. (2) Lisez avec B ~~4~\ ou, avec A, ~L.eL~\ · (3) Lisez aveo A, à la 1. 5, ~ ~L..+'-' ' et non ~-' . e-Médiathèque | Droit musulman | MG_006

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=