Mawerdi : Les statuts gouvernementaux ou règles de droit public et administratif

502 MAWERDI esquilles; la diya équivalente est de dix chameaux. Il est permis de réclamer le talion pour la moû~iba, mais non pour la hâchi– ma ; quand celle-ci est grave, elle est compensée par un supplé– ment de cinq chameaux. D'après Mâlek, la hdchima est soumise à l'appréciation du juge; la monakkila, qui découvre l'os, le brise et le déplace, de sorte qu'il est nécessaire de le remettre en place et de le res– taurer ; la diya en est de quinze chameaux. Celui qui réclame l'exercice du talion à raison de la 1'noûdiba doit payer dix cha– meaux s'il fait la blessure hâchima ou monakkila ; enfin, la ma'moûma, aussi appelée dâmigha, atteint la dure– mère (1), et entraîne le versement du tiers de la diya intégrale. Quant aux blessures qui atteignent les autres parties du corps, la lliya n'en est évaluée que dans le seul cas de la dO"d'ira. ou blessllre pénétrante du ventr~; il est dû alors le tiers de la diya intégrale. Ces blessures intéressant les autres parties du corps, à moins qu'elles ne lllettent un os à découvert, ne donnent pas lieu à talion, mais seulement à appréciation 1 judiciaire. Quand il a été coupé plusieurs membres dont la cicatrisation s'est ensuite opérée, la diya spéciale à chacun est due, encore que le total dépasse le chiffre de la dlya intégrale; mais si la 1 mort résultant de ces mutilations survient a vant la cicatri– sation, 0'est la diya intégrale (2) qui est due, [398] et non pas le total réSllltant de l'addition des diya spéciales. Si la mort est postérieure à la ci?atrisation d'une partie de ces blessures, la diya intégrale est due à raison de celles qui ne sont pas cicatri– sées, en outre de la diya afférente à chaque menlbre. Lorsque la guérison s'opère dans les cas de mutilation que voici, langue du muet, main infirme, doigt supplémentaire, œil fi prunelle saine mais ne voyant pas, il y a lieu à appréciation judiciaire. Cette dernière consiste, dans tous les cas,' en ce que ]e juge procède à l'estimation du blessé comme s'il était un esclave (1) Lisez t LA~\ ~\ . (2) Biffez ~.~\, qui ne figure d'ailleurs ni dans A ni dans B. e-Médiathèque | Droit musulman | MG_006

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