Mawerdi : Les statuts gouvernementaux ou règles de droit public et administratif

ACTES COUPABLES 493 ne lui est plus applicable, et c'est la peine de la fornication qu'encourt sa femme, à moins que celle-ci ne prononce le contre-anathème, en ces termes: « Je !)rends Dieu à témoin que mon époux que voici est d'entre les menteurs en m'accu– sant d'avoir forniqué avec un tel; ou que cet enfant est de lui et n'est pas un produit de fornication »; cette formule ayant par elle été prononcée quatre fois, elle reprend une cinquième fois: « Que la colère divine s'appesantisse sur moi si mon mari que voici est d'entre les véridiques en m'accusant de forni– cation avec un tel! » Quand elle a ainsi parfait (1) la formule, elle échappe à la peine réservée à la fornication, l'entant est désavoué par le mari, il y a séparation des époux et la femme devient à jamais interdite à son ex-mari. La séparation, d'après Châfe'i, résulte du seul anathème du mari, mais, d'après Mâlek, elle résulte du prononcé concomitant de l'anathème et du contre-anathème; d'après Aboû ijanîfa enfin, la séparation ne résulte pas du prononcé des deux for– mules, nlais du jugement de séparation que prononoe le juge. La femme qui profère une accusation calomnieuse contre son mari (392J encourt la pénalité, et elle ne prononce pas la formule d'anathème. Lorsque le mari, après avoir prononcé cette formule, se rétracte, il est passible de la peine, et la pater– nité de l'enfant lui est attribuée. La femme en cause lui devient interdite d'après Châfe'i, mais Aboû ijanîfa se prononce dans le sens contraire. * * * E. Cinquième section: talion et prix du sang pour coups et blessures. Les attentats contre les personnes peuvent être in tentionnels, ou accidentels, ou intentionnels mais ressem- blant aux accidentels. Il y a intention pure quand l'auteur se propose de tuer quelqu'un à l'aide d'un instrument qui coupe par la pointe ou le tranchant, telle une épée,. ou qui pénètre dans la (1) Lisez ~ \ avec B et B' . e-Médiathèque | Droit musulman | MG_006