Mawerdi : Les statuts gouvernementaux ou règles de droit public et administratif

48~ MAWERDI ' La feIn 'me e11ceinte ne subit la peine écrite qu'apres son accouchement, et, celui-ci ayant eu lieu, seulement apres qu'on a trouvé une nourrice pOlIr l'enfant. Quand le prévenu invoque une raison acceptable tirée du fait d'un mariag~e vicié, ou de ce qu'il a été trompé par une ressemblance de sa complice avec sa propre épouse, ou de son ignorance, vu sa conversion récente, du caractère coupable de cet acte, il échappe à la peine. Le Prophète a dit e.n effet: « Ecartez les peines légales quand il y a des apparences plau– sibles ». D'après Aboû ijanîfa, le fait qu'une étrangère paraît à un homme être son épouse n'est pas pour lui une 'apparence plausible, et sa cohabitation avec elle le soumet a la peine légale. Il en est encore ainsi qlland) épousant tlne femme que sa parenté avec lui lui rend i11terdite , il a des relations avec elle, car le mariage dans ces C011ditions, alors qu'un texte l'in– terdit, n'est pas une apparence plausible de nature a suspendre l'application de la peine. Cependant Aboû ijanîfa est d'un avis contraire. Quand le repentir du coupable se manifeste après qua on a mis la Inain sur lui, la peine lui est appliquée; Inais s'il se mani– festait avant qu'on rait pris, elle lui serait épargnée, d'apres la plus vraisemblable des deux opinions émises à ce propos; en effet, Allâh a dit: « A l'égard de ceux qui ont fait le mal par ignorance et qui ensuite se repentent et font le bien, assuré– m~nt ton Seigneur est indulg~nt et miséricordieux» (Koran, XVI, 120). On explique les mots « par ignorance» de deux manières: ou bien, par ignorance du mal, ou bien, ce qui est plus vraisemblable, par suite de la prédolninance de la concu– piscence, bien qu'on sache que cela est InaI; car (t) celui qui ignore que cela est mal ne commet point de pécllé. Nul ne peut intervenir pour soustraire à la peine soit un fornicateur soi t quelque autre coupable, non plus que celui qui en est sollicité ne peut s'entremettre au sujet de la peine, car Allâh a dit: ü Celui qui intercède pour une chose bonne (1) Je suis A, ~-Jo-:.:- OA ù Y; B, B' et Enger, lequel n'indique pas de variante, portent ~ « néanmoins celui. .. ». e-Médiathèque | Droit musulman | MG_006

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=