Mawerdi : Les statuts gouvernementaux ou règles de droit public et administratif

32 !vIAWERDI l' eXCllserai t d'obéir à ses passio11S, puisque ce serai t là, dit-il, la voie de la perdition; et cependant il daignait charger David de rendre des jugements de ·par la religior: et lui donller sa lieutenance. C'est donc là une des charges de l'administration exigibles de tout hOfilme choisi comme pasteur. L'Apôtre d'Allâh a dit: « Chacun de VOlIS est pasteur, à chacun de VOlIS il peut être demandé COIn pte de ses ouailles. ) Le poète a touché juste quand il décrit en ces termes le chef et l'administrateur: l nasît] Vous que Dieu bénisse, investissez de l'autorité un bomnle au bras vigoureux, en état de faire la guerre (1), que n'ait pas amolli la vie trop facile dont il a pu jouir, que n'aient pas déprimé les adversités dont "il a pu souffrir, qui ait saBS cesse vu la fortune sous ses diverses f aces, qui, va inqueur un j 0 ure t 1 e 1 endefil a i n vaincu, soi t r esté, Hl a 1 gré les épreuves par où a passé sa constance, de jugement ferme., et qui ne soit ni décrépit, ni trop jeune (2). [25J Mob·ammed ben Yezdâd a dit à EI-Ma'moûn, dont il était ]e vizir (3) : [BasîtJ Celui qui doit veiller aux choses de ce Inonde n'a pas à dormir alors que tout le lllonde a les yeux fermés; car comment pourrait-il clore 1 ses paupières celui que tourlnentent les deux soins de sa charge, de résoudre et de conclure? * * * (1) Ce premier vers figure, mais comme conclusion, dans le fragment poétique cité par Ibn Badroun, p. 32, et commence par \-,~9. (2) Lisez, dans le dernier vers, )j-~ et l __ .s,,3 avec A et B; ce dernier, dans une glose marginale, lit cependant l_~.-S~, qu'il explique par (c ni trop gros ni trop petit ». (3) Le khalife Abbaside ~la'moûn, qui régna de 198 à 218, est robjet d'un article dans le recueil biographique de Kotobi, t. l, p. 239. MolJ-ammed ben Yezdâd Merwezi, dont le nom dit l'origine persane, mourut en 230 (Ibn e1- Athîr, VII, 12, où il est qualifié de ( secrétaire»; Nodjoùm, l, 6~3, et Fihrist, p. 124, où il est cité élogieusemen t; Fakhri, p. 273; dans l'Adab ed-donya de notre auteur, p. 73, éd. Csp, figure une anecdote le concernant). Le nom du père de ce vizir est devenu « Mezdâd » sous la plume de Barbier de Meynard (Ibrahim fils de Mehdi, p. 71 du t. à p.). e-Médiathèque | Droit musulman | MG_006

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