Mawerdi : Les statuts gouvernementaux ou règles de droit public et administratif

,/ 436 MAWERDI pension mensuelle à chaque homme ou femme, esclave mâle ou femelle, deux djerîb, si bien ' que celui qui voulait prononcer une malédiction contre un autre lui disait: « Puisse Dieu t'e'n- lever tes deux 4jerib ! » (1L Le dîwân fut dressé dans l'ordre où il fut répondu à l'appel adressé [par le Prophète] allX Arabes, les bénéficiaires y prirent rang d'après leur lignage, et des majorations )"' furent attri– buées au degré d'ancienneté de la conversion à l'islâm et des efforts déployés dans la pratique de la religion (2). Plus tard, quand les premiers convertis eurent disparu, on tint compte, dans l'attribution des majorations, du degré de bravoure et de la durée des services IIlilitaires. Voilà ce qu 'était le dîwân des troupes au début de son insti– tution (3) reposant sur la proximité plus ou moins grande de la conversion et le classement légal. Quant au diwan el-if;lifâ (chargé du contrôle général des recettes et des dépenses) (4), il continua, après qu'eut commencé la période islamique, à fonctionner en Syrie et en 'Irâk comme auparavant. En Syrie les écritures se tenaient en grec, puisque ce pays était une province grecque, et en 'Irâk (5), en persan, à raison de ce que ce pays était précédemment persan. Cet état de choses dura jusqu'à l'époque d"Abd el-Melik ben Merwân (6), qui en l'an 81 (26 février 700) introduisit la langue arabe dans Je dîwân de Syrie. La raison de ce changement, à ce que raconte EI-Medâ'ini, fut qu'un des scribes grecs qui y étaient employés, ayant besoin d'eau pour son encrier, usa de son urine en guise de liquide. Le khalife le punit~ puis 1 (1) Lisez ~~~ . .r.- ave~ A et Belâdhori; ce dernier explique cette impré– oation comme un vœu de mort, dont la langue a oonservé rusage. (2) Je suis A: ~4~~ ~W\ ~;S.?., y.;-sJ\ ... ù~~~j\ ùK; ~~A $.Lh ,,)\ ~~_D-, . (3) Lisez avec A, B et B', ~.y...iJ\ ~~JJ\ ~ ~~., $.\~\ ... (4) B' lit J~')(\ ~.~., . (5) Le mot ~..Jb\ manque dans A, B et M, et est à biffer. (6) La transformation accomplie en Syrie dans la tenue des registres admi– nistratifs est exposée par Belàdhori (p. 193) dans des termes à peu près j identiques. e-Médiathèque | Droit musulman | MG_006

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=