Mawerdi : Les statuts gouvernementaux ou règles de droit public et administratif

DIWAN 435 à leurs rangs respectifs et à leur valeur comme lecteurs du Koran et comme guerriers; aux Yéménites et aux Kaysites qui étaient en Syrie et en 'Irâk il attribua des parts allant de 2.000 dirhems à 1.000, à 500 et jusqu'à 300, chiffre au-dessous duquel il ne descendit pas: « Avec des ressources plus abon– dantes », dit-il, « j'attribuerais 4.000 dirhems à chaque homme: 1.000 pour son cheval, 1.000 pour ses arlDes, 1.000 pour son voyage et 1.000 pour laisser (1) chez les siens J). Il assigna au nouveau-né cent dirhems, qu'il élevait à deux cents quand l'enfant grandissait, et qu'il majorait encore à l'époque de la puberté (2). Il n'avai t rien assigné pour l' enfan t tant qu'il était allaité et avant qu'il fût sevré, jusqu'à une cer– taine nuit où il entendit les pleurs d'un enfant que sa mère voulait sevrer; il interrogea celle-ci, qui lui répondit: « Comme 'Omar n'attribue rien au nourrisson, je veux sevrer celui-ci afin qu'il reçoive sa part. - Ce malheureux Omar, » s'écria-t-il, « que de fautes· il commet sans le savoir!» Alors, appelant son héraut, il lança la proclamation que voici: « Or çà, que nul ne précipite le sevrage de son enfant, car nous allons assi– gner une part à tout nouveau-né musulman! » Il écrivit ensuite aux habitants des hauteurs voisines de Médine (el-'awâli), à la subsistance de qui il pourvoyait: prenant alors un djerîb (boisseau) de blé, il le fit moudre, transformer en pain et tremper dans du bouillon (3) ; appelant ensuite trente individus, il leur en fit faire leur repas du matin, et l'appétit de tous fut satisfait; il recommença encore pour le repas du soir. [34-9J Il en conclut que deux dierîb suffisaient à la nourriture men– suelle d'un homme, et en conséquence (4) il donnait comme (1) Lisez aveo A l~ ~ s-~ ou, avec Belâdhori (451, 1. 20) À-.i_.. ~_S:-~, et biffez la correotion Enger (notes, p. 48). (2) Belâdhori signale en outre l'existence d'allooations aooordées aux enfants trouvés. (3) A ~r. >; « assaisonner il l'huile)} ; de même dans Belâdhori (p. 460, 1. 9, et p. 228 des notes). Ce dernier auteur soinde en trois récits, avec isnâds distincts (p. 452 et 460), ce qui se retrouve ici depuis « Il écrivit ensuite» jusqu'à la fin de l'alinéa; mais son éditeur ne paraît pas avoir connu notre texte. (4) Lisez ù\S:...i avec A et Belâdhori. e-Médiathèque | Droit musulman | MG_006

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