Mawerdi : Les statuts gouvernementaux ou règles de droit public et administratif

DIWAN 433 rapporte, d'après Sa 'îd ben el-Mosayyeb(1), que cette opération eut lieu en moharrem de l'an 20 (21 déc. 640). Après que le cla~sement des hommes dans les registres, selon leur deg~ré de parenté avec le Prophète, fut terminé, il procéda à une répartition proportionnée au rang d'ancienneté de cha– cun dans la foi musulmane et à son deg~ré de parenté avec le Prophète. Aboû Bekr dans ses répartitions mettait tout le monde sur la même ligne sans tenir compte, pour l'avantager, de l'an– tériorité de conversion ; c'est ainsi égoalement que procéda' Ali pendant son khalifat, et c'est l'opinion qu'ont adoptée Châfe'i et Mâlek. Mais 'Omar, ainsi que le fit plus tard 'Othlnân, accor– dait un privilège aux premiers convertis, et c'est cette opinion qu'ont adoptée Aboû ijaJlîfa et les juristes irakains. 'Orriar . avait déjà discuté ce point avec Aboû Bekr [34-7J lorsque celui– ci avait traité tous les fidèles sur le même pied: ( Vas-tll donc », lui dit-il, (( traiter de même ceux qui OI1t participé aux deux émigrations et qui 'ont successÎvernent prié avec les deux k'ibla, et ceux qui se sont convertis l'année. de la conquête [de la Mekke] par crainte diune mort violente? - Ils n'ont, » repar– tit Aboû Bekr, « travaillé que pour Allâh, leur salaire n'incombe qu'à Allâh, et ce bas-monde n'est pour l'hoIDlue qll'un lieu de passage à l'effet de conquérir les récolnpenses futures (2). - Je ne puis )), reprit 'Omar, «( traiter ceux qui ont con1battu le Prophète comme ceux qui ont combattu avec lui ». Lors donc qu' 'Omar institua le dîwân" il avantagea les pre– miers convertis. i\ chacun des premiers Émig~rés qui avaient participé à l'affaire de Bedr, il assigona 5.000 dirhems par an ; parmi eux figuraient 'Ali ben Aboû Tâleb, 'Othmân ben 'Affân, Talba ben 'Obeyd :\ llâh, Ez-Zobeyr ben el-' Awwàm et 'Abd er-Ral).mân ben 'Awf; il s'en assigna autant à lui-mêrne, comme aussi à El-'Abbâs ben 'Abd el-Mottaleb, et à El-ijasan et El-ijoseyn (fils d'CAli], à raison de la considération que leur (1) Cf. le récit de Belâp.hori, p. 450, 1. 9 sq. (2) Mieux dans B et B' ~\y-U t ~ ) \> . On emploie oouramment dâr ol-balâ!Jh en opposition avec dâ,. ol-karâr; cf. le vers cité dans les notes Enger (po 46). 28 e-Médiathèque | Droit musulman | MG_006

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