Mawerdi : Les statuts gouvernementaux ou règles de droit public et administratif

426 MAWERDI sionnaire (1) ou d'user de cette mine comme si elle était dûment sa propriété. Les mines cachées sont celles où sont enfouies les matières précieuses qui les constituent et auxquelles on ne peut atteindre qu'à l'aide de travaux, par exemple les mines d'or, d'argent, de cuivre ou de fer: celles-là et autres semblables sont dites « cachées », sans distinguer si les matières extraites ont ou non besoin de fusion et d'affinage. Sur la possibilité d'en consentir l'iktâ' ou concession, il y a deux opinion s : la première est négative et soutient qu'elles ressemblent aux milles apparentes, et que tous les hommes y ont un droit égal; la seconde est affirmative et s'appuie sur le récit de Kethîr ben 'Abd Allâh ben 'Amr ben 'Awf Mozeni par– lant d'après son père, qui lui-même parlait d'après son aïeul, récit que voici: Le Prophète accorda à Belâl ben el-ijârith la concession des mines d 7 El-Kabaliyya (2), aussi bien de la partie djelsi que de la partie gha1lJTi, ainsi que de la portion de Rouds propre à la culture, mais il ne la lui consentit pas au détri– ment du droit d'aucun musulman (3). Les mots dJ·elsi et ghawri sont expliqués par 'Abd Allâh ben Wahb comme désignant la partie haute et la partie basse de ce territoire; Aboû 'Obeyda dit que dielsi désigne le Nedjd, et ghawri, le Tihâma. Chem– mâkh (4) dit dans ce dernier sens: (1) Lisez avec A V\._~LhJ;\ V\_,...;.~) ~_~_J . . ., (2) Aboû 'Abd er-Ral).mân Belâl ben el-I:Iârith Mozeni mourut en 60 à l'âge de 80 ans (Ibn Koteyba, Ma'ârij, 152; Nocljoûm, l, 171; Ibn el-Athîr, IV, 38, etc.). Le récit relatif à la conoession dont il est ioi parlé est fait dans plusieurs endroits, mais avec des variantes (Mo'djem de Yâkoût, IV, 33; Merâçid, II, 385; Bekri, 725 et 728· Belâdhori, 13). Ces textes prouvent que la / lecture c-\~\ ù> \.~A est la seule correcte (cf. encore Merâcid, 111,213, 1. 11) : Kabaliyya est le nom donné aux vallées qui, partant des hauteurs qui séparent Yanbo' de Médine, se dirigent vers cette dernière. (3) De l'expression du texte ~~~ ~ b-.5t..h..~. ~J-, rapproohez oelle qui figure dans le hadith de Yahya ibn Adam (p. 64, 1. 8) ~ 0-'::" ~ ~ . - Ces derniers mots, depuis « mais il, eto. ») ne paraissent pas faire partie du récit, Câr on ne les retrouve pas dans les autres versions. Je suis disposé il les regarder comme une remarque de Mâwerdi. (4) Il est parlé de Chemmâkh ben Oirâr notamment dans l' Aghâni, VIII, 101 ; Mesâlik, ms 2326 de Paris, f. 20; Hamâsa, p. 763; Prairies etor, v, 34:7; Ibn Khallikân, II, 453; Ibn Koteyba, Chi'r wa-cho'arâ, éd. Miçr, p. 64; Mosch,ta– r ik de Yâkoût, 107 et 226; son diwân a été imprimé au Kaire en 1909. e-Médiathèque | Droit musulman | MG_006

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