Mawerdi : Les statuts gouvernementaux ou règles de droit public et administratif

4t6 MAW'ERDI du Trésor public, ainsi que le fit 'Omar, - ou bien il fait choix de gens qui ont la capacité et la pratique nécessaires pour s'occuper de l'exploitation des fonds n10yennant paîment d'un kharâr1J proportionné à l'importance plus ou moins grande des produits, ainsi que le fit 'Othmân. Ce khaTa~j n'est autre chose qu'un loyer dont le montant est consacré à des dépenses d'inté– rêt général, à moins que ces biens ne représentent le quint, cas où il est employé au profit des bél1éficiaires de celui-ci. Le l-rharâdJ' ainsi imposé peut être fixé à la moitié en nature des fruits et des récoltes, et cela est valable en ce qui concerne les dattiers. C'est ainsi que le Prophète consentit aux gens de Khayber le colonat partiaire (1) moyennant paîment de la nl0itié des fruits des dattiers. Mais cela est-il permis lorsqu'il s'agit de récoltes? Cela dépend de~ opinions divergentes des juristes sur la validité du colonat partiaire (2): ceux qui la reconnaissent admettent aussi que le khartld) peut être imposé dans ce contrat, et ceux qui ne la reconnaissent pas n'admettent pas davantage ce contrat avec addition du kharâdj. Une autre opinion, tout en prohibant le colonat · partiaire, admet qu~il peut être consenti moyennant kharâ«J, parce que c'est là une question d'intérêt général, pour laquel] 'e les règles sont plus (1) En arabe u- 9 ~ ; puis l'auteur emploie presque aussitôt le mot ~rl:S:~ , qu'il semble bien regarder oomme synonyme. Le diotionnaire Lane donne :iL~) \y-A oomme synonyme du seo<:>nd terme. Dans Khalîl, la mozâra'a est une variété de l'assooiation, chirka J et il est traité de la mosâkât dans un ohapitre à part; quant au mot mokhâbara, il n'est pas, à ma connaissance, employé par les commentaires de cet auteur. D'après le Dictionnaire tech– nique de Calcutta (p. 616), la mozâra'a porte sur le blé et l"orge, tandis que la n'to'âmala et la mosâkât ont trait aux arbres. Sur oes définitions, voir Ta'r~fât, 219 et 226; dict. Calcutta, 616 et 725 ; glossaire du Tanbîh de Juynboll; la glose persane reproduite par Enger, p. 33; la glose à l'éd. Boulak de Mâwerdi, p. 184; Ibn Selmoun, El-'ikd el-montadham, p. 8 et 18; van Berchem, Propriété territoriale, p. 16. (2) Texte ~y_~L$A , contrat où, dit la version persane (notes Enger. p. 33), l'ea u d'arrosage provient du bailleur, la semence et les soins de culture, du oolon; oe mot, continue-t-elle, est rattaohé par les uns au mot) ~ , par d'autres au mot ~_;... ; cf. Lane, 695 b. - Les Hanéfites sont les seuls à nier la légalité du contrat de mosâkât (Ibn Roohd, Bidâya, II, 204; dict. Calcutta, 726, 1. 7). La traduction de Worms, qui a lu i..r:.~ et essayé d'en tirer un sens, est arbitraire. e-Médiathèque | Droit musulman | MG_006

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