Mawerdi : Les statuts gouvernementaux ou règles de droit public et administratif

1lYl ArYI A T 25 fonctions ne dépend pas de qualités et de conditions fixées, il y a à répondre qu'il s'agit d'une question d'intérêt public qui doit être solutionnée dans un esprit plus large que quand il s'agit de contrats d'ordre privé. L'application en a été faite sous les deux dYIlasties (Omeyyade et Abbasside] par des princes à qui aucun des savants contempo– rains n'a rien reproché (1). Soleynlân bel1 'Abd el-Melik désigna pour son successeur 'Omar ben 'Abd el-'AzÎz avec succession éventuelle en favellr de Yezîdben 'Abd el-Melik(2). Si So1eymân lui-même ne peut passer pour être une autorité sans réplique, l'aveu des savants Successeurs de son temps et de gens dont les opinions en matière de justice ne sont susceptibles d'aucun blâlne (3), serait certainement une preuve de ce genre. Hâroûn er-Rechîd désigna aussi, conlme ses successeurs éventuels et dans l'ordre que voici, trois de ses fils, EI-Elnîn, puis EI– Ma'moûn et, à défaut de celui-ci, EI-Mou'temin, après avoir pris l'avis des plus distingués juristes de son temps (4). Le kha– life ayant désigné trois successeurs dans un certain ordre et venant à mourir pendant que tous les trois seraient en vie, ce serait lepremier deces trois qui lui succéderait dans le khalifat; si le premier fût prédécédé, le second serait monté Sllr le trône, et si le premier et le second fussent prédécédés, ç'aurait été le troisième qui fût devenll khalife, car le droit de chacun au khalifat était établi par la qualité d'héritier présomptif qui 1 lui avait été attribuée. Si la mort du khalife était survenue du , vivant des trois héritiers présolnptifs et que le premier de ceux- (1) Lisez 'y>"'~. avec B et M. (2) Sur cette désüsnation, cf. Weil, GeselL der Chal., l, 575. (3) Peut-être y a-t-il dans cette expression une allusion au Koran, v, 59; mais A lit ~l:. ')/ Ü'A." (M 2S~;"'\.:.). (4) Il est dit quelque chose de cette trip~e désigna tion, qui eu t lieu en 186, par Ibn el-Athîr, VI, 117, et Mas'oûdi, Moroûdj, VI, 326 et 328 ; Weil, GeselL, II, 164. Hâroùn er-Rechîd n'a pas fourni El Ibn Khallikân la nlatière d'un article spécial et est l'objet d'une notice des plus brèves dans Kotobi, Fawât el-wafayât, II, 413, qui passe sous silence le fait ioi rapporté. - J"ai entendu le passage qui suit comme se rapportant à la désignation faite par Hâroûn ; . le te:x:te permet d'ailleurs de rentendre de tout khalife quelconque, et il faut, même de mon interpréta tiOD, déduire une règle générale s'appliquant aux cas analogues. e-Médiathèque | Droit musulman | MG_006

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