Mawerdi : Les statuts gouvernementaux ou règles de droit public et administratif

404 . MAWERDI employé que si cela ne porte pas préj udice à ceux [qui usent] de ces mosquées et oratoires, et le prince ne peut en autoriser l'usage, car ce sont les fidèles qui prient dans ces temples qui y ont droit tout d'abord. L'usage qu'on en peut faire est permis s'il ne présente pas d'inconvénient; mais y a-t-il ~ussi, concer– nant l'autorisation émanant du prince~ deux opinions, de même que, on l'a vu, pour le barîm des propriétés privées? 30 La troisième classe comprend les espaces qllÎ constituent les rues et les chemins, et est confiée à. la surveillance du prince. Mais sur la nature de cette surveillance, il y a deux manières de voir: d'après la première, elle est res treinte au fait d'empêcher les transgressions et les actes nuisibles, ainsi qu'à rétablir l'harmonie entre les gens qui se disputent, sans que le prince puisse faire se lever celui qui est assis ni donner la préséance à celui qui est en arrière, et par suite le premier arrivé en un lieu y a plus de droit que celui qui s'est laissé devancer; - d'après la seconde, sa surveillance est celle d'un homme qui s'efforce de mettre en pratique ce qu'il juge être bon, en faisant asseoir l'un, en intimant une défense à un autre, en donnant le pas à un troisième, de Ja même manière qu'il donne tous ses soins à [la rentrée et à l'emploi des] ressources du Trésor public et à l 'octroi des terres mortes; il n'accorde [cependant] pas la priorité à qui devance un autre. Mais, dans les deux manières de voir, il n'a pas [328] à faire payer le droit de s'asseoir. Quand il laisse les gens s'entendre, c'est le premier arrivé er1 un lieu qui a un droit supérieur à celui qui arrive ensuite; mais celui-là, une fois sa place quittée, se trouve le lendemain n'avoir pas plus de droit qu'un autre (1), et c'est alors le premier arrivé qui l'emporte. Mâlek donne la solution que voici : « Quand un individu est connu comme occupant un emplacement et que le fait est notoire, son droit est supérieur à celui d'un autre individu, ce qui a pour conséquence de couper à toute discussion et d'étein– dre la compétition. Telle est la décision à prendre, encore (1) Lisez 2S~-, ~ û'6 avec A et B. e-Médiathèque | Droit musulman | MG_006

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