Mawerdi : Les statuts gouvernementaux ou règles de droit public et administratif

24 MAWERDI derniers tout comme n'est valable que l'investiture de celui , qu'il désigne, car ce sont là deux attributs du khalifat (1). * * * Il est loisible au khalife de se désigner deux ou plusieurs successeurs dont il fixe 1'ordre respectif (2) en disant: ( Untel me succédera; mais s'il vient à mourir, tel autre le remplacera, et si ce dernier meurt également (3) ce sera tel autre; » le kha– lifat est alors transféré sllccessivement et dans l'ordre fixé aux trois individus désignés. L'Apôtre d'Allâh donna pour chef à J'expédition de Moûta (4) Zeyd ben ijâritha en ajoutant: « S'il lui arrive malheur, Dja 'far ben Aboû Tâleb le remplacera; s'il arrive aussi malheur à celui-ci; il aura pour successeur 'Abd Allâh ben Rawâba (5), et si celui-ci disparaît également, que les musulmans se choisissent un chef! ) Zeyd prit donc le com– mandement, et quand il fut tué, ce fut Dja'far qui saisit réte11- dard et dirigea les troupes; mais Dja 'far ayant été tué à son tour, l'étendard passa aux mains d" Abd Allâh ben Rawâl).a, qui fut également frappé à . Inort (6), et en place de qui les musulmans élurent [19] Khâlid ben el-Welîd. Or ce que le Pro– phète a fait pour l'émirat est licite également pour le khalifat. Que si l'on objecte que celui-ci (7) n'est autre chose qu'un contrat et que l'autorité découlant d'un contrat repose sur de certaines qualités et conditions, tandis que l'attribution des (1) Cet alinéa représente certainement la suite dll raisonnement de Mâwerdi, et n'est pas une partie du récit mis dans la bouche d"Abd Allah ben '"Omar, ainsi que l'a entendu la trad. Ost.rorog. (2) Lisez avec A B et M ~)". (3) Lisez avec A et B N.,A ~ ~l;. (4) Caussin de Perceval, Essai, III, 211 ; Ibn Badroûn, 138, etc.; cette expé- dition est de l'an 8. (5) Il ne faut pas prononcer Rowttl).a, mais Rawâl;la; voir le Kamoûs. (6) Lisez ~ tl.À 0 ~; avec A et B. (7) Lisez ~.')}.:>" J-.~ ~ avec B (A porte J.,..i; \~). Ce passage, auquel l'éditeur de B ft joint une Dote explicative, fait encore allusion à l'assinlila– tion qui est faite entre la dévolution des fonotions les plus hautes, l"'imAmat lui-même, et le contrat ordinaire; cf. p. 7, n. 2. e-Médiathèque | Droit musulman | MG_006

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