Mawerdi : Les statuts gouvernementaux ou règles de droit public et administratif

392 MAWERDI soit dûment établi et qu'il devienne propriétaire du puits et de son barîm. Sur l'étendue de ce barîm, les juristes sont en désaccord. D'après Châfe'i, il s'étend à ce que comprend l'usage établi quand il s'agit d'u~ puits analogue; d'après Aboû ijanîfa, il est de cinquante coudées pour le puits où un animal est em ployé pour en extraire l'eau (1): d'après Aboû Yoûsof, il est de soixante coudées à moins que la corde du puits ne soit plus longue, car alors il prend une extension (2) égale à la longueur de cette corde; et cet auteur ajoute que le barîm du puits auprès duquel se repose le bétail est de quarante coudées. Ce sont là des évaluations qui ne deviennent fermes que quand elles reposent sur un texte [de hadîth] : s'il y en a un qui les rapporte (3), on doit le suivre; mais, à défaut, elle sont infon– dées (4). Quant à l'évaluation (5) de cette étendue par une lon– gueur correspondant à celle de la corde dll puits, elle se pré– sente comme méritant d'être prise en considération, et cons– titue un usage [319] dont il faut tenir compte. Quand le droit de propriété sur le puits et son barîn~ est bien éta.bli all profit d'un individu, c'est llli qui a un droit de préfé– rence sur l'eau qui y est renfermée. Les Châfelites discutent cependant s'il en est le propriétaire avant de l'avoir puisée et appréhendée (6) : les uns disent que son droit de propriété pour– suit son cours avant qu'il y ait appréhension, de la même manière que le droit de propriété de celui qui a une mine s'exerce sur celle-ci avant qu'il en ait extrait le minerai; il lui est donc loisible de vendre l'eau avant qu'elle soit puisée, et (1) Dans A ~L..:.J\ ~. Cette expression est expliquée dans le Kharâdj d'Aboû Yoüsof (p. 57, 1. 20), où il est parlé de l'extension du ~arînt. (2) Lisez vJ u~; . (3) Lisez avec A, ~~ ~L::-.. GU . .. . (4) La rédaction du texte arabe semble défeotueuse: l'auteur paraît avoir employé, au lieu du pluriel, la forme du singulier ..r~.~ qui vient aussitôt après, et la traduction est faite en conséquence. (5) Lisez avec A, 2Sr..~-, ou, avec B, r..~-, . (6) A écrit V\-))l::-~ ~~, ~, et oontinue ensuite remploi de ces deux racines. / e-Médiathèque | Droit musulman | MG_006

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