Mawerdi : Les statuts gouvernementaux ou règles de droit public et administratif

390 MAvVERDI largeur et d'une rive à l'autre; il est percé d'ouvertures corres– pondant à la quantité d'eau à laquelle chacun a droit, et par là passe la quantité du cinquième ou du dixième [par exemple] revenant à chaque intéressé, lequel la laisse pénétrer dans son fonds quand son tour est venu (1) ; 1 C. Chacun creuse, sur le devant de son fonds, une prise d'eau consistallt en une ouverture calculée (2) de commun accord ou proportionnée à la superficie, de manière à prendre la quantité d'eau à laquelle il a droit et à être sur le même pied que ses co-intéressés; [317J il n'a pas à augmenter cette quantité non plus que les autres n'ont à la diminuer. Nul ne peut reporter en amont une prise d' eau qui a été placée en aval) nOll plus que l'un des Îlltéressés dans un clli-de-sac ne peut reculer une porte (3) placée plus avant; il ne peut davantage reporter en aval une prise d'eau qui est vers l'amont - alors que dans un cul-de-sac une porte placée en arrière peut être avancée, parce que dans ce dernier cas l'intéressé restreint quelque peu son droit, tandis qu'en reculant sa prise d'eau l'intéressé donne de l'extension a son droit. OLe barîrr~ de ce canal creusé dans les terres mortes, c·est, d'après ' Châfe' i, ce qll'il est dans l'usage de considérer cotnme tel pour une rivière analoglle ; il en e t de même pour le tuyau de COllduite, qui n'est autre -chose qu'un cours d'eau caché. Pour Aboû ijanîfa, le barîl1't du ca11al est constitué par les vases rejetées sur les côtés. D'après Aboû Yoûsof (4), Je barîm du canal d'amenée est, tant que l'eau ne coule pas à la surface, le même que pour un puits, et, quand elle coule il la surface, le même que pour un cours d'eau. Cette dernière manière de voir est à approuver. (1) Je lis avec A, ~) \)"i\ ~.c ou, avec B', ) \-,)')(\ ~.c qui a le même sens. (2) Je lis avec A, ~_.i_)\ )v\....w L~)"_~ . (3) Il doit s'agir de la porte d'entrée de l'impasse en bordure de laquelle s'élèvent di verses 1 maisons, et non de la porte particulière de chacuna de celles-ci. C'est de la méme manière que Kremer essaye d'expliquer ce passage. (4) Voir le Kharâdj de cet auteur, p. 57, 1. 25 sq., d'après lequel est faite l'interprétation persane, que j'ai suivie. e-Médiathèque | Droit musulman | MG_006

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