Mawerdi : Les statuts gouvernementaux ou règles de droit public et administratif

386 MAWERDI 11autre de ces deux opinions était admissible, on ne trouverait ni deux exploitations se faisant s·uite l'une à l'autre ni deux h ~ bitations contiguës. Or, à l'époque d~'Omar, les Compagnons fondèrent Baçra, qu'ils partagèrent en quartiers destinés aux membres de leurs tribus respectives, et ils donnèrent à l'artère principale qui lui sert de grand'place, mirbed, une largeur de soixante cOlldées, aux rues ordinaires une largeur de vingt cou– dées, et aux rllel1es une largeur de sept coudées; au milieu de chaqlle quartier ils installèrent une place spacieuse destinée à servir d'écurie pour les montures et à recevoir les sépultures, et ils se logèrent dans des habitations qui se touchaient. Ils n'agirent pas ainsi (1) sans s'être mis d'accord après examen ou sans un texte indiscutable. Bechîr ben Ka 'b rapporte, d'après Aboû Horeyra, que le Prophète a dit: Ct Quand des gens sont en désaccord à propos d'un chemin, qu'on le fasse de sept coudées l » * * * Les eaux mises all jour forment trois catégories selon qu'elles proviennent de rivières, de puits ou de sources# 1. Celles qui proviennent des rivières se subdivisent à leur tour en trois classes: 1 0 Celles auxquelles le Créateur donne cours dans de grands fleuves dont l'homme n'a pas creusé le lit, tels par exemple que le Tigre et l'Euphrate, qu'on dénomme « les deux donateurs (2) », et dont l'eau suffit à tous les besoins de la culture et de la consommation, de sorte que l'on ne peut s'imaginer ni qu'elle puisse être insuffisante ni qu'il survienne une situation telle que l'usage en puisse donner lieu a discussion ou à lésinerie: il est alors pertuis à qui le veut [314] d'en prendre de quoi arroser sa propriété et d'établir lIn canal d'irrigation allant de celle-ci à la rivière, sans qu'on puisse ni l'empêcher d'arroser ni lui faire de difficultés à raison de l'installation du canal; (1) Lisez avec A et B, \Y-.sL-.i..~~ ~ -', et ensuite, avec A, ,-,4_,) -' \ . (2) En arabe, er-râfldâni, qui pourrait aussi signifier « les deux affluents (réciproques) », sens que paraît lui donner le Merâçid, l, 454. e-Médiathèque | Droit musulman | MG_006

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