Mawerdi : Les statuts gouvernementaux ou règles de droit public et administratif

CHAPITRE XV [308J De la vivification des terres et de la m.ise au jour des eaux (1) Celui qui vivifie une terre morte en devient propriétaire, avec ou sans (2) la permission de l'imâm. D'après Aboû ijanîfa, la vi vification de la terre (3) n'est permise qu'avec l'autorisation de l'imâm, à raison du di re du Prophète: ({ Nul ne peut faire que ce qu'agrée son imâm ». Mais de cet autre de ses dires « Celui qui vivifie une terre morte, cette terre lui appartient », découle la prellve que la propriété de la terre morte résulte de la vivification de la terre, abstraction faite de l'autorisation de l'imâm (4). Est terre Inorte, d'après Châfe'i, tout ce qui n'est ni Cllltivé ni formant les dépendaIlces, barîrn, d'un lieu cultivé, encore que se trouvant contigu à ce dernier. Aboû Hanifa donne ce nom à ce qui est éloigné d'un bien cultivé et ne reçoit point d'eau; et Aboû Yoûsof, à la terre où un 110mme (5), se plaçant sur le côté qui est le plus rapproché d'un lieu cultivé et appelant à pleine voix, ne peut être entendu de ceux qui, dans ce lieu cultivé, sont les plus rapprochés de lui. Mais ces deux dernières (1) Une version allemande, qui n'est pas intégrale, de ce chapitre a été publiée par Kremer dans les Sitzungsberichte de l'Aoadémie de Vienne, pp. 267-281 du t. IV, année 1850. (2) Lisez avec A et B, ~·~3 . (3) Lisez avec A 2S J ~_!::à.. \ • (4) On lève l'apparence de contradiction entre ces hadith en disant qu'il n'y a lieu à autorisation de l'imâm qu"en cas de discussion entre deux vivifica– teurs d'un même emplacement (Kharâdj d'Aboû Yoiisof, p. 36). (5) Écrivez avec B et B' > ~A, mot qui manque dans A. ~ e-Médiathèque | Droit musulman | MG_006

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