Mawerdi : Les statuts gouvernementaux ou règles de droit public et administratif

CONDITIONS DES DIVERSES RÉGIONS 369 , avec ce qui en dépend est large de quatre-vingts parasanges, tout comme le Sawâd. Cela représente, dit Kodâma ben Dja'far (1), une superficie de dix mille parasanges carrées. La parasange est long"ue de douze mille coudées, c'est-à-dire de la coudée lllchée (2), ce qui fait neuf mille coudées hâchemites ou d'arpentage. En multipliant ce nombre par lui-même, en d'autre termes en faisant un carré d'une parasange en long et en large, on trouve 22.500 arpents, nombre qui, multiplié par celui des parasanges ou dix mille, fournit un total de 225.000.000 d'arpents (3). On peut estimer qu'il y a à en déduire le tiers con– sistant en emplacements occupés par les villes (4), les collines, les marais) les broussailles, les sentiers, les routes, les lits des rivières, les dépendances immédiates des villes et bourgades, les moulins, les relais de poste, les ponts, les châteaux d'eau, les ports, les dépôts de roseaux, les fours à briqlles, etc., ce qui représente 75.000.000 d'arpents; du reste, ou 150.000.000 d'arpents, la moitié est laissée en jachère et l'autre moitié est cultivée, en outre de ce qui existe dans le tout en fait de dattiers, de vignes et autres arbres. Si, à la superficie de l'Irâ,k telle que l'indique Kodâma, on ajoute [302J le surplus formé par le Sawâd, soit trente-cinq parasanges, ce sllrplus représente le quart de la dite superficie, et cela nous donne le total de ce qui, dans le Sawâd, est susceptible d'être cultivé et planté; mais il est bien difficile que la culture porte sur la totalité, et il y (1) A uteur qui mourut en 337 et dont le Kitâb el~kharâdj ne nous est parvenu qu~incomplet (Bibl. geog. ar.;, t. VI; de Slane ln J. as., 1862, lI, 155). (2) La coudée « lâchée» morsela, dont la vale?r est ici fi~é.e par com– paraison, est rarement mentionnée; elle est mIse en OpposItIon avec la .A"'; l......vJ, 1 t1y> par YAkoût, III, 175. J'ai vainement cherché l'origine de cette dé . atl'on sur laquelle Sauvaire, traduisant notre passage (Journ. as .., nOIDln , ° t M 'ûdo tO 1886, II, 521), ne donne d'ailleurs aucun renselgnemen. ~s. 0 ~ men lonne . tt dée dans le Tenbîh (trad. de Sacy, ap. Pratrtes d or, IX, 317), a USSl ce e cou et la traduction de cet ouvrage par Carra de Va~x (p. 61 n.! n: nous appr~nd . L'expression )Lw ~ ~s , qUI semble SIgnIfier « il pleIne rIen à ce propos. 'Y •. 1 étant comble» est employée par Ibn el-A thîr (VI, 254, cité mesure li mesure . d 81 , . J 1886 1 452). Sur le mot lnorsel, cf. Cl- essus, p. 1 . par Sauv8Ire, . as., " '" A • l Ames l' ndiea tions dans le Tenblh de Mas OUdl, 1. 1. (3) On retrouve es me (4) Je lis avec A et M, >~\ ~~ · 24 e-Médiathèque | Droit musulman | MG_006

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