Mawerdi : Les statuts gouvernementaux ou règles de droit public et administratif

CONDITIONS DES DIVERSES RÉGIONS 36:-i 8° Le huitième est représenté par l'emplacement d'un mar– ché, soûk, de Médine dénommé Mehzoûr (1). Merwân [ben el– ijakam] demanda ce n1arché à titre de fief à. 'Othmân, et de cet acte le peuple se fit un grief contre le khalife. Peut-être s'agis– sait-il d'un fief d'affermage, et non d'un fief en pleine pro– priété, ce qui serait une manière d'expliquer la liberté qu'a prise ce khalife. Tels sont les huit (2) biens d'attribution d'après ce qu'ont rap– porté ceux qui ont assisté aux actes du Prophète et ce qu'ont transmis les principaux narrateurs des prenlières campagnes; mais Allâh sait mieux l'exactitude de ce que nous avons rap– porté! Quant aux biens du Prophète ayant une autre orIgIne que ceux que nous venons de dire, il. hérita, dit Wâkidi, de son père' Abd Allâh, Omm Eymen l'Abyssine, [297J dont le nom était Baraka (3l, cinq chameaux et un troupeau de petit bétail; certains y ajoutent encore son affranchi Chokrân, aussi nommé Çâlil). (4), qui assista à l'affaire de Bedr. De sa mère Amina bent Wahb Zohriyya il hérita la maison de celle-ci, dans laquelle lui-même avait vu le jour et située dans le ravin des Benoû 'Ali (5). De sa femme Khadîdja bent Khoweylid, il hérita la maison de celle-ci située ~ la Mekke entre Çafa et Merwa, (1) A orthographie correctement ce nom; il faut cependant remarquer que le Lisân el-'arab indique aussi, d)a près Ibn el-Athîr, l'orthographe l!t1ehroùz. D'après le Merâcid (III, 181, qui reproduit Bekri, p. 562; cf. Ibn 'Abd Rab– bihi, II, 265), (Othmân donna ce soûk en fief à I:Iâreth ben el-I:Iakam, et Fadak, à Merwân. On sait que ce dernier dominait complètement le vieux et faible çOthmân (voir par exemple Ibn Wâdhih, II, 201). - D'après la leçon ' de Bekri, il s'agit du marché de Médine, et non d'un marché. (2) Écrivez ~W' . Cette phrase manque dans A tout comme dans M. (3) Sur cette femme, qui éleva le Prophète) cf. Ibn Wâdhih, II, 96; c'est par lui qu'elle fut affranchie, m~ais le traduct~ur .. des. Prairies d'or, IV~ 15~, fait dire à Mas'oûdi « Oumm Elmen, affranchIe d Amlnah et passée en 1 hérI- tage du Prophète» (sic). " (4) Je lis, en corrigeant le texte, tJ~ ~~-' ùy~ d'après Ibn Wâdhih, II, 96 et Ibn el-Athîr, II, 236 ; cet affranchi fut du nombre de ceux qui procé– d:rent à la toilette funéraire du Prophète, mais il ne figure pas dans la liste donnée par la Sirat des combattants de Bedr. (5) Le Cha'b Beni (Ali n'est cité ni par Bekri ni, à ma connaissance, par un autre géographe. e-Médiathèque | Droit musulman | MG_006

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=