Mawerdi : Les statuts gouvernementaux ou règles de droit public et administratif

362 MAWERDI abandonnaient la moitié de leurs terres avec les dattiers qu'elles portaient en s'engageant à les cultiver pour son compte, l'autre moitié leur restant. En conséquence, la première moitié, cul– tivée pour son compte par les anciens propriétaires qui gar– daient la moitié des produits, fit désormais partie de ses biens d'attribution; l'autre moitié du sol resta leur pleine propriété jusqu'au jour où ils furent expulsés du Hedjâz, en mênle temps que les autres tributaires, par' Omar ben el-Khattâb. Ce prince fit procéder par Mâlek ben Et- Teyyihân (1), Sehl ben Aboû ijaythema et Zeyd ben Thâbit à l'évaluation de Fadak, laquelle se monta à soixante mille dirhems, dont il remit la moitié (2) aux expropriés. [296] La moitié du sol continua de faire partie des biens d'attribution du Prophète) l'autre moitié revint à l'en– semble des musulmans; mais actuellement l'tIne et l'autre ont ]a même affectation; 7° Le septième est représenté par le tiers du sol de Wâdi 'l-I(ora. De cette région un tiers appartenait allX Benoû 'Odhra, et les deux alltres tiers aux juifs; or le Prophète traita avec ceux-ci moyennant abandon de la moitié du sol leur apparte– nant, de sorte que le tout se trouva divisé ainsi: un tiers au Prophète formant pour lui un bien d'attribution, un tiers aux juifs et un tiers aux Benoû (Odhra. Telle resta la situation jusqu'au jour où 'Omar, bannissallt de ce territoire les juifs, fit évaluer ce que représentait leur droit, qui se trouva être de quatre-vingt-dix mille dinars, et il les 1eur versa. Il offrit alors aux Benoû 'Odhra de leur céder, moyen nant le remboursement de la moitié de la somme qu'il avait ver sée, soit quarante-cinq mille dinars, la moitié de sa nouvelle acquisition (3); ils y consentirent, de .sorte que la moitié de Wâdi 'l-Kora leur appartint désormais, et que l'autre moitié fut ainsi divisée: un tiers [du tout] comme bien d'attribution du Prophète et un sixième [du tout] attribué à l'ensemble des musulmans; mais l'affectation de toute cette moitié est identique; (1) Telle est l'orthographe de ce nom, qui est écrit correctement dans A . voir Belâdhori, p. 29, 1. 10; ft1oschtabih, p. 517. (2) On pourrait aussi comprendre que la moitié est de soi ante mille. (3) Lisez ~~h~-, avec A et B. e-Médiathèque | Droit musulman | MG_006

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