Mawerdi : Les statuts gouvernementaux ou règles de droit public et administratif

354 MAWERDI réparatoire, ne peut servir que pour sa réentrée et ne peut valoir comme réfection réparatoire de sa première entrée, de sorte qu'elle n'a aucun effet utile; - et, quant au sacrifice, le délinquant n'y est pas tenu, car on y procède pour reconsti– tuer un rite défectueux, mais non pour reCOllstituer ce qui est le rite lui-même; [289J 2° II n'y a pas à en combattre les habitants, à raison de la défense qu'en a faite le Prophète. S'ils commettent des attentats contre les orthodoxes, certains juristes sont d'avis que, malgré leurs torts, on ne doit pas les combattre, mais seu– lement les serrer de très près jusqu'à ce qu'ils s'alnendent et rentrent dans les limites de l'orthodoxie; IIlais la plupart pen– sent qu'il y a lieu de les combattre à raison de leurs écarts quand ceux-ci ne peuvent être refrénés autrement, car le recours à la 'force contre les auteurs d'attentats fait partie des droits d'Allâh, lesquels ne peuvent jamais perdre leur valeur et dont, .dans le territoire sacré, l'observation est certes autre– ment importante que l'inobservation. Quant à l'aprlication des peines légales, bodo'ûd, dans ce territoire, Châfe'i dit qu'elle doit s'y faire à l'égard de ceux qui les encourent et que le caractère de cette région ne constitue pas un empêchement à leur application, sans disting'uer si le fait délictueux y a été commis ou si l'auteur, apres l'avoir commis en territoire pro– fane, s'est ensuite réfugié dans le territ.oire sacré. Aboû ijanîfa, au contraire, dit qLle ces peines y sont appliquées quand l'acte coupable y a été commis; n1ais si l'auteur du méfait commis en territoire profane se réfugie dans le territoire sacré, il n'est pas châtié dans les limites de celui-ci, mais est contraint d'en sortir pour ensuite subir la peine qu'il a encourue; . 3° La chasse y est interdite aussi bien à ceux qui sont en état pèlerinal qu 1 à ceux de ses habitants qui sont en état pro– fane. Si quelqu'un du dehors y pénètre et s'empare du gibier qu'il poursuit, il doit le relâcher; si sa prise périt entre ses mains, il en doit la réparation, tout comme celui qui est en état pèlerinaI. Si, étant en territoire sacré (1), il lance un trait (1) Écrivez ~ .JJ..\ ~ . e-Médiathèque | Droit musulman | MG_006

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