Mawerdi : Les statuts gouvernementaux ou règles de droit public et administratif

352 MAWERDI ment que celui-ci la rende sacrée et sûre contre la disette et la sécheresse et qu'il nourrisse ses habitants de fruits de toutes sortes (1). Çela résulte de la tradition rapportée par Sa 'îd ben Aboû Sa 'id, qui dit avoir entendu parler Aboû Chorey!}. I{hozâ'i (2) comme suit: « Après avoir conquis la Mekke, le Prophète se leva (3) et prononça le discours que voici: 0 hommes, assurément Allâh, le jour où Il a créé les cieux et la terre, a fait de la Mekke un lieu sacré et qui restera tel jusqu'au jour de la résurrection '; nul homme croyant à Allâh et au jour suprême ne se croira permis d'y verser le sang ou même d'y tailler un à rbre ; cette ville ne sera profane (4) pour personne après moi, et à moi-même cela n'est perlnis qu'en ce moment, à raison de la colère qu'ont provoquée ses habitants. Or ça, la voilà revenue à sa condition antérieure; et que l'assistant le fasse sa voir à l'absent! Si quelqu'un vient à dire que l'Envoyé d'Allâh Y a tué quelqu'un, répondez-lui: Sans doute, Allâh a autorisé son Envoyé à y agir ainsi, mais Il ne vous y autorise point» (5). La deuxième opinion, c'est que la Mekke était, avant la prière d'Abraham, un territoire profane) au même titre que tous les autres, et que c'est à la suite de sa prière qu 'elle est devenue sacrée et sûre quand il la r ndit telle. C'est de la même manière que Médine est devenue sacrée quand le Prophete changea son an cien état « profane )} en « acré», ainsi qu'on le voit par ce que dit EI-Ach'ath, qui rapporte, d'après Nâfi', qu'Aboû Horeyra a dit: « Le Prophète a parlé ainsi : Abraham était [288J le serviteur et l'ami d'Allâh ; moi je suis le serviteur et l'Envoyé d'Allâh; Abraham a donné à la Mekke le caractere sacré} moi (1) Je suis la leçon de A ü\~\ ~ . (2) Compagnon mort à Médine en 68 (Nawawi, p. 730) . (3) Lisez avec B, B' et M, ~ ~~ . (4) Proprement « licite, permise »; mais il y a là une allusion à ce qui est expliqué, p. 235, n. 3, et p. 337. (5) Ce discours figure sous une forme un peu plus longue, ma.is correcte, dans la Sirat, éd. Boulak, Il, 220, = Wfd, 823, et le Khamîs, II, 99; un élégant résumé en a été donné par C. de Perceval, III, 235. La Sirat donne le même isnâd que MAwerdi; of. li ussi Belâdhori, p. 42. e-Médiathèque | Droit musulman | MG_006

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