Mawerdi : Les statuts gouvernementaux ou règles de droit public et administratif

348 1\1 AWERDI mais à la suite de celle-là il en fut successivement élevé d'autres où les gens venaient se fixer. A mesure qu'on se rapprochait de l'époque islamique, les Koreychites augmentaient en puis– sance et en nombre, si bien que les Bédouins s'inclinaient devant eux, et ainsi se 'vérifia la première prédiction relative a la primauté qu ils devaient exercer; puis AIlâh en voya son PrOpllète à titre d'Apôtre, et ainsi se vérifia la seCOllde l)rédic– tion relative à la manifestation de la prophétie parmi eux. Alors les bien dirigés crurent a l'Apôtre, les obstinés s'y refusèrent, et lui-même, lorsque les persécutions devinrent trop marquées, dut les quitter pour ensuite rentrer en vainqueur huit (1) années plus tard. On discute si~ l'année de la COl1c!uête [en l'an 8], il entra à la Mekke de vive force (2 ) ou par compo~ition, tout e11 reconnais– sant d'ailleurs unanilnelnent qll il n'y a pas prélevé de butin ni réduit les femmes et le e11fants en captivité. Aboù ijanîfa et Mâlek pensent qu il y pénétra de vive force, mais renonça à y faire du butin et fit gr" ce aux captifs; l'imâlTI en effet, apres la. conquête d'une ville opérée de vive force, peut renoncer au butin et faire grace aux captifs. Châfe i pense qu'il y est entré à la suite d'une capitulation conclue avec Aboû Sofyân et où il était dit que re teralent ain et aufs Cetlx qui fermeraient (3) leurs porte-', de même ceux ui 'accrocheraient aux tentures de la Ka'ba, et de même encore ceux qui se réfugieraient dans la demeure d'A.boû Sof:ya11; n ~ is six individus [285J étaient exceptés et réservés à la lTIOrt, se fussent-ils même accrochés aux tentures de la I{a'ba; nous en avons parlé déja (4). C est à raison de cette capitulati n qu'il n'a fait ni butin ni captifs, et }'imâm ne peut, a la su·te d'une conqllête de vive force, ni faire grâce du butin ni rendre la liberté aux captifs, car ce sont (1) Il faut écrire LS)\'- .'~ , ainsi que le fait A. (2) Cette opinion veut tirer argument du Koran, XLVIII, 24, mais à tort, dit Bey<Jâwi ad h. l. 13) Lisez avec A, B et B' 0-L~\ ; voir également 'BelAdhori, 40, 11. 1, 7 et 14. (4) Suprà, p. 279; des récits analogues se retrou vent dans Belâdhori, pp. 40-41. Sur la condition de la terre voir aussi Aboû Yoûsof, Ii-h.arâdj, p. 33; J' l('an, p. 8. e-Médiathèque | Droit musulman | MG_006

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