Mawerdi : Les statuts gouvernementaux ou règles de droit public et administratif

1 CONDITIONS DES DIVERSES RÉGIONS 339 [TalDîlj On dirait que depuis El-ijadjoûn jusqu'à Eç-Çafâ, il n'y a jamais eu de personne amie, qu'à la Mekke il n'y a jamais eu de causeurs noc– turnes! Et cependant c'est nous qui y avons habité; puis les vicissitudes du temps et les variations de la fortune nous en ont chassés. Ils y furent remplacés par les Benoû Koreych, qui se rendi– rent maîtres du territoire sacré grâce à ce qu'ils étaient passés . ' du petit nombre au grand nombre et de l"humiliation à la puissance, à l'effet de fournir une base au prophétisme qu'Allâh devait faire surgir parmi eux. Le premier Koreychite qui, après Abraham, réédifia la Ka'ba fut Koçayy ben Kilâb (1), qui l'orna d'un plafond de bois de doûm (2) et de branches de pa] mier. EI-A 'cha a dit (3) : [TawîlJ. Je le jure sous la garantie du rTIoine de Syrie et de [la Ka'ba] édifiée par Koçayy seul (4) et [avant lui] par Ibn Djorhom : si les feux de l'inimitié se développent entre nous, ils fuiront épouvantés. Les I{oreycl1ites la reconstruisirent encore plus tard, alors que le Prophète avait vingt-cinq ans (5). Il assistait à ce travail 1. 1.; l'lâm, p. 19; - el-~ârith ben MOQ-âçl par Mas'oûdi, III, 101; - 'Amr ben el-Hârith ben Moçlâçl par Ibn el-Athîr, Ibn Badroûn et la Sîl "at, ll. ll. ; la leçon 'Amir de notre texte paraît bien être fauti ve, quoiqu'elle figure aussi à deux reprises dans Aboû 'l-Feda, ll. ll. (1) Koçayy serait mort vers 480 de J. - C. l d'après les calculs de C. de Perceval, l, 251. (2) Ce nom désigne ordinairement le palmier-nain. Mais A lit ~ ..." y-J \ « de bois de Roûm )), ce qu'il faut peut-être rapprocher du récit d'après lequel, lors de la reconstruction qui eut lieu du temps de Mahomet, on se servit du bois provenant d' « un navire romain » naufragé à Djoudda (C. de Perceval, l, 339 ; cf. Prolégomènes, II, 257, et infrà). (3) Meymoûn ben Ka ys, surnommé EI-A 'cha et con temporain du Prophète, est l'objet d'un article dans l'Aghâni (VIII, 77, source à laquelle ont principa– lement puisé de Sacy, Chrestom., II, 464, et C. de Perceval, II, 395). Des deux vers qui sui vent et qui ne figurent pas dans l'Aghâni, le premier emploie une formule de serment analogue à celle du v. 16 de la Mo'allaka de Zoheyr; il est cité par les Prolégolnènes (II, 256) dans une forme défectueuse que le savant traducteur a essayé de corriger. Le second est cité, avec des variantes et sa us explica tion, par le CilJ,â~~ (II, 303) et par Domeyri (II, 50); cf. Lane p. 1614 a. (4) A 2S~-, ~; l.Sb~~ ~\-, . (5) Il faut probablement lire « trente-cinq », comme dans la Sirat l 65' ,) , éd. W., 122; Ibn el-Athîr, II, 30 et 31. On lit aussi « vingt-cinq» dans Ibn WAdhih, II, 17. e-Médiathèque | Droit musulman | MG_006

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