Mawerdi : Les statuts gouvernementaux ou règles de droit public et administratif

338 MAWERDI vent le moyen, de faire le pèlerinage du temple sacré ) (Koran, III, 91). Il a donc fait du pèlerinage (1) une obligation canonique après que le Inême lieu a vait été donné COlnme kibla de la prière, car le devoir canonique de prier dans la direction de la Ka 'ba est de l'a,fi 2 de l'hégire, et celui du pèlerinage de l'an 6. Puis donc que deux pratiques du culte appartenant aux devoirs fondamentaux de l'islam se rattachent à la Mekke à raison de la Ka'ba, et d'autre part que son caractère sacré la différencie de toutes les autres régions, il nous la faut décrire, après quoi nous parlerons des règles relatives au territoire sacré, baram. Pour ce qui a trait à sa construction, celui qui, postérieurement au déluge, s'en occupa tout d'abord c'est Abraham (2), ainsi qu'on le voit dans le Livre sacré: « Quand Abraham élevait les bases du temple, de concert avec Isma 'îl, ils disaient: Seigneur, accepte ce qui vient de nous, car certes Tu es l'Entelldant, le Sachant » (Koran, II, 121); et cette demande d'acceptation adressée par eux est la preuve qu'ils avaient reçu l'ordre de l'édifier. Le nom de ( I{a'ba » lui vient de son élévation, car c'est cette racine ka'ab qu'on emploie en parlant d'une femme pour dire que ses seins sont en forte saillie (3) ; et de la même manière, l'articulation d'un os s'appelle ka' b parce qu'elle est en saillie. Après Abraham, la Ka 'ba passa aux mains [277] des Djorhom et des 'Amâlika et y resta jusqu'à leur disparition. 'Amir ben el-ijârith a dit à leur propos (4) : . (1) Corrigez ~~ J-g ~9 • {2} Lisez ~Ls:.-~.NÙ ô...~L; . (3) Mieux dans A et M, ~ 1...5\ ~~\ 0~ ~) IÀ~ ~-,,9 . (4) Les deux vers qui suivent, appartenant à Ulle pièce qui en compte seize et qui ne peut être qu'apocryphe, remontent à une date ancienne, puisqu'ils figurent déjà dans la Sîrat er-l'esoûl, l, 39; éd. Wfd, 73. Ils ont été souvent reproduits depuis lors et plus d'une fois traduits, par exemple Schultens, MOll. Det. ar., p. 1; Aboû -'l-:Feda, Rist. anteisl., éd. Fleischer, 192, == éd. Miçr, 1,105 et 114 ; Ibn el-Athîr, II, 30; Desvergers, Vie de Mahofnet, p. 11 ; Kotb ed-dîn, l'lâ7n, p. 20; Ibn Badroun-Dozy, 74 du texte et 51 des notes; Aghâni, XIII, 110; C. de Perceval, Essai, l, 223. Ils figurent à trois reprises dans Mas'olidi, Prairies d'or, III, 101 (où le traducteur, ignorant ou dédai– gnant ses devanciers, en donne une version surprenante); v, 431 et VI, 429 (où il a mieux compris, sans se rappeler sa bévue antérieure; cf. encore sa traduction, J. as., 1869, l, 223). - Le poète auquel ils sont attribués est appelé MoQ.âQ. ben 'Amr ben el-I:IArith par rAghâni, XIII, 110, suivi par Caussin, e-Médiathèque | Droit musulman | MG_006

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