Mawerdi : Les statuts gouvernementaux ou règles de droit public et administratif

326 MAWERDI deux dirhems baghli et taberi, il trouva, en les additionnant, le poids de douze dânek, dont il prit la moitié, soit six dânek, et ce fut à ce dernier poids qu'il arrêta celtli du dirhem mllsulma.n. En ajoutant à ce dernier ses trois septièmes, on obtient le m,ithkâl, et en diminuant celui-ci de ses trois dixièmes, on obtient le dirhem, de sorte qu'un ensemble de dix dirhems équivaut en poids à sept mithl{âl, et qU'UI1 ensemble de dix mithkâl équivaut à quatorze dirhems et deux septièmes. Quant à la matière composant le dirhem, c'est de l'argent pur; et s'il y entre de l'alliag~e (1), le dirhem ainsi constitué n'a pas la valeur légale. Les monnaies des Perses s'étaient altérées lorsque le désordre s'était mis dans leurs affaires, de sorte que, lors de l'introduction de l'islâ.m, leurs monnaies, tant d'or que d'argent, n'étaient pas de métal pllr, mais continuaient d'avoir cours dans les transactions comme si elles l'avaient été; lellr titre inférieur était toléré parce qlle chez eux cela restait sans importance, et cela ne changea que quand, à la suite de la frappe des dirhems ffillsulmans, on distingua ceux qui renfern1aient de l'alliage et ceux qui étaient de métal pllr. On n'est pas d'accord sur celui qui fit les premières frappes à l'époque islamique. D'après Sa'îd ben el-Mosayyeb (2), ce fut 'Abd el-Melik ben Merwân (3) qui le premier frappa des dirhems gravés, menko1ich; jusqu'alor5 les dinars importés étaient roûmi, et les dirhems importés étaient des Kosroès ou, en petit nombre, himyarites (4). D après Aboû 'z-Zinâd (5) , 'Abd e1- (1) Lisez avec A et B, l_-6--~~.-5'-~"~.Jc . (2) Il passait pour l'homme le pl us savant du HedjAz et le meilleur inter– prète des songes; il mourut en 93 ou 94, et son autorité est souvent invoquée (lv!a'âr~rJ 223; Nawa,vi, 283; Ibn Khallikan, 1,568; Nodjoû7n et Ibn el-Athîr, pass., etc.). (3) Cet Omeyyade régna de 65 à 86. (4) Le même renseignement se retrou ve, en termes presque identiques, dans BelAdhori, p. 467. (5) C'est ainsi qu'il faut orthographier le nom de ce tâbi', aiDsi que ra reconnu aussi Sa uvaire. Son a utorité est fréquemment in voquée par Belâdhori, et le Ma'dri( (p. 235) lui consacre un article, de luême que Nawawi (p. 718) . son nom était' Abd AllAh ben Dhikwân, et il mourut en '130, ou, d'a prè Ibn el-Athîr (v, 288), en 129 ; voir aussi Ibn Khallikân, l, 580 n. e-Médiathèque | Droit musulman | MG_006

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