Mawerdi : Les statuts gouvernementaux ou règles de droit public et administratif

CAPITATION ET KHARADJ 325 milles, des digues et des inondations, ainsi que le creusement (1) des canaux et des puits (2). * . * * Quant au dirhen1 (3), il est nécessaire d'en connaître le poids et le mélal qui entre dans sa cOlnposition. En ce qui concerne le poids, il est bien établi que dans la période islamique il est de six dânek, le poids de dix dirheLTIs représentant sept mithkâl. Sur le motif qui fit adopter ce poids on n'est point d'accord. Les uns prétendent que, du temps des Perses, les dirhems étaient frappés d'après trois types: l'un pesant un mithkâl de vingt kîrât, le second douze kfrât et le troisième, dix kîrât. Quand, l'islâm venu, il fallut fixer le dirhem pour la perception de la zekâl., on prit la moyenne de ces trois poids, formant un total de quarante-deux kîrât, ce qui donne quatorze kîrât, c'est-à-dire des kîrât employés pour le mifhkâl. C'est pourquoi, quand furent frappés des dirhems musulmans an poids lTIoyen des trois dirhems e11 question (4), on dit que dix dirhems repré– sentaient sept mithkâI, car il en était bien ainsi. D'autres pré– tendent que le lTIotif est celui-ci: quand 'Ornar ben el-I{hattâb vit les différences que présentaient les dirhelTIS, dont le baghli représentait huit dânek, le taberi quatre dânek, le maghrtbi [268] trois dânek, le yeme1ti un dânek, il fit rechercher quelles étaient, parmi les monnaies de l'usage le plus courant, les plus fortes et les plus faibles; comme on reconnut que c'étaient les (1) Je lis: 0-'~~'-' )~\-, (B ~~~~\j ü\~-~,~\ (leç. B) t)) J (1 e ç. E. ; A et B ~ \yS -' ) 0;-..5-' (l e ç. A). Sauvair e v eut lire ü \ I.À_) j-~ \ , q li e d'ailleurs il n'explique pas (1. 1., p. 221 et 227). (2) Sur les diverses coudées et la détermination de leur longueur, voir notamment Vasquez Queipo, Systèn'Le métrique, t. II; cf. Mas'oûdi, l, 183, rapproché de Nodjoûm, l, 58; les nombreux doaum~nts réunis par Sauvaire et cités plus haut; ObserDations sur les coudée.~ du Tnekyâs (Journ. as., 1873, 1). La coudée 'omari ou 'omariyya était en usage dans l'Oman, d/après Mas'oûdi, 1,234. Reinaud ne connaissait que trois espèces de coudée (Géog. d-'Aboulféda, in trod., pp. 264-265). (3) Ce passage relatif au dirhem, jusqu'à la p. 328, 1. 6, a été trad uit par Sauvaire (Journ. as., 1880, 1,232-235). (4) B û'J-, 't\ ~~ ~ . e-Médiathèque | Droit musulman | MG_006

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