Mawerdi : Les statuts gouvernementaux ou règles de droit public et administratif

CAPITATION ET KHARADJ 323 d'un doigt et deux tiers que la coudée des maisons, remonte à [Hâroûn] er-l-lechîd, qui en établit la longueur d'ap'rès celle de l'avant-bras d'un esclave noir qui le servait; elle est d'usage courant dans la mesure (1) des étoffes, des marchandises et des constructions, et est employée au niloluetre d'Ég~ypte. La petite hâche1nite ou bilcîliertne, plus longue que la 110ire de deux doigts et deux tiers, fut l'œuvre de Bilâl ben Aboû Borda (2) et repré– sente, dit-on, la longueur de l'avant-bras de son aïeul Aboû MOllsa Ach'ari ; plus courte que la ziyâdiyya de trois qllarts de dixième, elle est d'usage courant à Baçra et à Koûfa. La grande hâchern'ite ou coudée de roi, à qui EI-Mançoûr fut le premier à donner ce nom de hâchemite, est plus longue que la noire de cinq doigts et deux tiers, alltreluent dit elle représente (3) une noire plus un dixième plus un huitième, et la petite hâchemite a trois quarts de dixième de moins que la grande. On l'appelle aussi ziyâdiyya parce qu'elle servit à Ziyâd (4) pour arpenter le (1) Lisez avec B tJ) J, . (2) Il joua un rôle à la fin du premier et au COlnmencement du second siècle; il fut notamment et pendant très longtemps kâdi à Baçra, et périt dans les supplices vers 120 (Ibn Khallikân, II, 2; Ibn el-A thîr, index; Nodjoûm, index; Ma'âriJ; Belâdhori. Ibn Wâdhih, etc.). (3) Lisez avec B L~~> ù-'-~;.:~; et ensuite, de préférence, ~.-.i..~:;-, avec A et B. (4) En admettant la correction de ce texte, il ne pourrait, semble-t-il, guère s'agir que de Ziyâd ben Abihi, dont il a été question déjà, et qui aurait repro– cédé à un arpentage dont, à ma connaissance, H n'est pas fait mention ailleurs. D'autre part, l.1arpentage auquel procéda 'Omar, ou plutôt qu'il fit faire par 'Othmân ben I:Ioneyf, et qui est bien connu, se trouve rappelé immédiatement après. Je suis donc porté à croire qu'il faut lire avec A, mais en y reconnaissant une lacune à compléter à l'aide de B et des autres mss: ~)I ~~~~ t~) u.lb ." )~I J..>bl [? j:»] ly~ t.-.....A 1>\.::3 ù)l.A:.)I.~J ~.w-, ((~ ... parce qu'elle servit à ZiyAd pour mesurer les [terres des ?J habitants du Sawâd » [ce qui. serait une des vexations dont ce chef était coutumier], c( et elle est en usage dans l'Abwâz. L'olnal'iyya, etc.». « J'ai vu, dit Moûsa ... elle avait la longueur de l'avant-bras, etc. n. - Je n'ignore pas d'ailleurs que Kalkachendi (ainsi que d'autres, voir Sauvaire, t. à p., pp. 234, cf. 226, etc.) parle de l 'arpentage du Sawâd exécuté par ZiyAd (comme fait aussi de GOëje, Bibl. geogr., IV, 241, toujours d'après le texte d'Enger) : mais comment expli– quer que cette longue opération ait pu être recommencée si peu après celle qu'avait fait exécuter 'Omar? Probablement cet a uteur, ne connaissant aussi qu'un texte fautif de Mawerdi, a tenté de rexpliquer en y ajoutant des détails de son crû. e-Médiathèque | Droit musulman | MG_006

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=