Mawerdi : Les statuts gouvernementaux ou règles de droit public et administratif

322 MAWERDI Le kharâdj est un impôt dont le montant est connu et fixé à la suite d'une opération de mesurage également C011nue, pour laquelle la connaissance de trois quantités est indispensable: l'étendue de l'arpent établie par la coudée qui a servi à le me– $urer, la valeur du dirhem employé au paîment et le contenu de la mesure qui sert à en prélever le montant. L'arpent, djerîb (1), est un carré de dix toises, kaçaba, sur dix; le ka(îz est de dix toises sur une, l' 'achîr est d'une toise sur une, et la toise est de six coudées. L'arpent représente donc trois mille six cent coudées carrées, le ka(îz trois cent soixante coudées carrées soit le dixième de l'arpent, et l' 'achîr trente– six coudées ou le dixième du liafîz. Quant à la coudée, on en distingue sept espèces: la kâ– dienne (2), "qui est la plus courte, la yoûsofiyya, la noire, la petite hâchemite ou bilâlienne, la grande hâchemite ou ziyâdiyya, l"omariyya et la mîzâniyya. La kâdienne, aussi appelée cou– dée des maisons, est plus petite que la noire (3) d'un doigt et deux tiers; elle doit son origine au kâdi lbl) Aboû Leyla (4) et est employée par les habitants de l(elwâdha (5). La yoûsofiyya, qu'emploient les kâdis a Baghdâd pour n1esurer les habitations, est plus petite qlle la noire de deux tiers de doigt et doit son origine au kâdi Aboû YoÛsof. La noire (6), plus longue [266] (1) Ces passages relatifs aux diverses mesures ont été traduits par Sauvaire, (Journal as., 1887, et en tirage à part). (2) Cette lecture est bien douteu e· il faudrait d'ailleurs ~_:~LjJ\ pour traduire comme je l'ai fait, et c ' est l'orthographe de B; on "lit deux fois dans A ù\_~-.iJ\ . Il faut probablement lire ù\-,-~.i.H (avec le ms de B'), qui est la forme que l'on rencontre le plus souv~nt et qu'on retrouve chez des auteurs postérieurs, parlant manifestement d'après Mâwerdi et dont les extraits ont été publiés par Sauvaire 1. 1. (3) J'écris t\)~\ ~ avec B et L ; B' omet aussi rartiole. (4) Mol)ammed ben 'Abd er-Ral}.mAn ibn Aboû Leyla, l'un des maîtres de Sofyân Thawri, mouru t en 148 pendant qu'il exerçait les fonctions de kâdi à Koûfa (Ma'âr~r, p. 248 et 273; Ibn Khallikân, II, 584). (5) Localité peu éloignée de BaghdAd (Merâcid, II, 509, et Bibl. geog. ar.). (6) Lisez avec A et B, ~\)--'~)\ t \)J..-j \. On trouve la même faute dans Mas'oûdi, éd. Paris, l, 183, )~'t\ t\)~, mais l'éd. du Kaire (en marge de Makkari, l, p. 101) écrit correctement >-, A.IJ Y4; corriger enoore, ib., à la 1. 10, J )L~\ ~~~ qui est traduit par « arpentage» (sic) en J j ~\ avec }'éd. Kaire. e-Médiathèque | Droit musulman | MG_006

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