Mawerdi : Les statuts gouvernementaux ou règles de droit public et administratif

CAPITATION ET KHARADJ 321 qui bénéficie de la portion de loyer supérieure à la dette, ou à sa charge qu'est mis le défici t . . Quand le détenteur de la terre est incapable de la cultiver, il est mis en demeure ou de la donner en location ou d'y renon– cer, afin de la remettre à quelqu'un qui la fasse valoir; nJais elle n'est pas laissée à l'abandon, Inême le kharâdj étant acquitté, pour éviter qu'elle ne devienne un terrain mort. Tout fonctionnaire du kharddJ', pour être valablement nom– mé, doit être un homme libre, de confiance et capable. Il y a en . outre des qualités spéciales à lui demander selon la nature de ses .fonctions: celui qui a à établir le khrtrâdj doit être un juriste capable d'initiative personnelle; celui qui n'a qu'à le percevoir est valablement nommé bien que ne réunissant pas ces deux dernières qualités. La rémunération des employés du kharâtl} se prélève sur le pr.oduit de cet impôt, comme la rémunération des employés de la zekât sur le produit de la zpkât; cela fait partie, des dépenses .consacrées aux fonctionnaires, de même que les salaires versés ,aux arpenteurs. Pour les répartiteurs, kf/.~sâ1n, les juristes ne sont pas d'accord : Châfe'i impute le salaire des répartiteurs, tant du kharâdj que de la dîme, sur la porlion de chacun de ces impôts qui revient au prince; Aboû ijanîfa dit que le salaire de ceux qui répartissent les produits tant de la dîme [265J que du kharctdj est prélevé sur la masse (1) des quantités à la mesure desquelles ils ont procédé; Sofyân Thawri fait payer par le prince les répartiteurs du khf1rlt.(~j, et par les contribuables les répartiteurs de ]a dîme; enfin Mâlek fait payer ces derniers par les contribuables, et les premiers, proportionnellement par le prince et par les contribuables 121. * * * (1) Le mot ~-' s'emploie encore de lIO:-; jours a vec ce sens « sur 1;l. masse ou l'ensemble, dans le tas ». Trôd. van BerchE-lffi: cc on évalue ces traitements à l'aide de la mesure adoptée pour ce~ ,opérations de partAge»; et, deux lignes plus bas: « enfin MAlik dit. que.. . les prell1i p rs [sont payés] moitié par les contribuables et moitié pal' le guuverllemen t ». (2) C'est ici que finit la trad. van Berchem. 21 e-Médiathèque | Droit musulman | MG_006

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