Mawerdi : Les statuts gouvernementaux ou règles de droit public et administratif

296 MAWE~DI d'Es-Soddi, - disant que cela veut dire simplement grossir (1) le nombre des troupes, et d'autres, - c'est l'opinion d'Ibn 'Awn (2) - Y voyant le fait de se tenir tout prêts à monter à cheval. Il est procédé au partage de la manière qu ' il doit être fait, sans tenir compte des préférences ni dtl répartitellr ni du com– mandant de la troupe. Mâlek a dit ceci: ( Les biens constituant le butin dépendent de l'appréciation de l'i~âm, qui peut à son gré les répartir entre les capteurs par parts égales ou inégales, ou, si cela lui plaît, y faire participer des gens qui n'ont pas assisté au combat» ; mais cette opinioll est réfutée par les paroles du Prophète: ( Le butin revient a ceux qui ont assisté au combat ». Ces derniers étant les seuls copartageants, il faut de plus que le cavalier, à raison de ce qu' il s' est donllé plus de peine (3), soit plus favorisé que le fantassin~ mais on n'est pas d'accord sur la proportioll où il doit l'être. D ~ après Aboû ijanîfa, le cavalier reçoit deux parts alors que le fantassin n'en reçoit qu'une, et, d'après Châfe'i, le premier en reçoit trois, contre une pour le second. Par ( cavalier» on entend seule– ment celui qui monte un cheval; celui qui a pour monture un mulet, un âne, un chameau ou Utl éléphant, reçoit llne part de falltassin. Il n'y a pas à distinguer entre le cheval de race et le che,ral commun; cependant Seln1ân (4) bell Rebî'a ne reconnaît , une part de faveur qu'au cheval de race remportant le prix dans une course. Le cavalier qui a assisté all combat avec son cheval reçoit une part de cavalier, même s'il n'a pas eOlnbattu sur sa mon– ture ; mais il n'y a pas droit s'il a laissé celle-ci au camp. S'il (1) Lisez, avec B, r-:-:-LG; sur ce mot, cf. p. 124, n. 1. (2) 'Abd Allâh ben' Awn est un traditionniste réputé qui mourut en 151 ( Ma'â,.if, 245; Nodjoùm, l, 407). (3) Je lis avec B et B", ~l,~ ~.iJ ; A V\_~~w~ . (4) Lisez, avec A, ù~. C'est un tâbi' mort vers l'an 30, et qui exerça le premier le:;; fonctions de kâdi à Koûfa (Ma'ârij·, 221 et 276 ; Nawawi, 294 ; Nodjoûm, l, 94 ; Ibn el-Athîr, index, p. 316, etc.). D'après le Ma'àrif, « il fut le premier à distinguer les chevaux de race des chevaux communs », oe qui doit s -'expliquer sans doute par ce qui est dit ici. e-Médiathèque | Droit musulman | MG_006

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