Mawerdi : Les statuts gouvernementaux ou règles de droit public et administratif

294 MAWERDI des victimes appartiennent à chacun de ceux qui leur ont donné la mort ». La promesse de l'imâm dont il a été question s'en– tend de celle q 1 1i est antérieure à l'acquisition du butin (1), non de celle qui lui est postérieure. Aboù Katâda reçut les dépouilles personnelles de ceux qu'il avait tués, lesquels étaient au nombre de vingt (2). Ce mot « dépouilles personnelles, sa,lab ) se dit des armes défellsives de la victime, de ses armes offensives et de son cheval de combat, mais ne s'applique pas à ceux de ses biens qui se trouvent au camp. Sur la question s'il s'entend aussi des valeurs qu'il peut porter dans sa ceinture et du sac qu'il a fixé à sa selle, il y a deux opinions. Le quint n'est pas prélevé sur les dépouilJes personnelles. Cependant, d'après Mâlek, il doit être prélevé au profit des ayants droit. i\près que l'imâm a réglé la distribution des dépouilles per– sonnelles, qu'est-ce qu'il doit faire? Cela est discuté, mais 1 d'après la plus sérieuse des deux opinions, il a alors à distraire le quint de l'ensemble du butin, puis il en fait cinq parts des– tinées aux diverses catégories d'ayants droit, ainsi que le dit la parole divine: « Sachez que de tout butin quelconque que vous faites, le quint revient à AJlâh, etc. ». D'après Aboû ijanîfa et ses deux disciples Aboû Yoûsof et . Mo1)ammed, ainsi que d'après Mâlek, il est fait trois parts du quint, à savoir, pour les orphelins, pour les pauvres [242J et pour les voyageurs. D'après Ibn 'Abbâs (3), il en est fait (4) six parts: l'une pour Allâh, employée pour les besoins de la Ka'ba; les ayants droit au quint du butin sont les mêmes que ceux du quint du fey-, et par suite la part (5) du quint attribuée à l'Envoyé (1) D'après A, M et le ms emploré par l'éditeur de B, (c antérieure à la répartition du butin ». (2) A l'affaire de ~oneyn, en l'an 8, Aboû. Katâda ne tua qu'un seul adver– saire, dont les dépouilles lui furent attribuées; o'est Aboû Tall}a qui reçut les dépouilles des vingt victimes qui tombèrent sous ses ooups (Sirat, III, 11 ; éd. W., 848 ; Ibn el-Athîr, II, 202). (3) BeyçlAwi (1, 367) attribue cette opinion à Aboû 'l-'Aliya; mais celui-ai recueillit des traditions d'Ibn 'Abbâs, ainsi que nous l'apprend Nawawi (p. 739). (4) Lisez, avec A et B', ~+-:.L\ ~~_:L~.; voir aussi ci-dessus, p. 268. (5) Lisez, avec A et B', ~~.tf.,<.J , et non ~~1. ~ e-Médiathèque | Droit musulman | MG_006

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