Mawerdi : Les statuts gouvernementaux ou règles de droit public et administratif

288 MAWERDI au butin réalisé par un ou deux individus seulement. Mais cl ') a près Aboû ijanîfa et ses dellx disci pIes (1), il n' y a lieu de payer le quint que quand les capteurs forment une sariyya (groupe de cavaliers); mais ils expliquent ce mot différemment: pour Aboû ijanîfa et Mol)ammed, c'est un groupe assez nombreux pour se défendre (2) ; [237J pour Aboû Yoûsof, cela représente neuf cavaliers ou davantage, car tel était le nombre de ceux qui formaient la sariyya d" Abd Allâh ben Djal)ch (3). Mais de cette dernière opinion la plupart des juristes ne tiennent pas compte, car le Prophète envO)7a en sariyya 'Abd Allâh ben Oneys, et il était seul, contre Khâled ben Sofyân Hodhali, qui fut tué par cet émissaire (4); de même, il envoya en sariyya 'Amr ben Omeyya Qarnri en compagnie d'un autre (5). Quand l'un des deux parents embrasse l'islâm, cela entraîne l'islamisation des jeunes enfants de l'un et de l'autre sexes, mais non de ceux qui sont pubères, à moins cependant que ceux-ci ne soient déments. D'après Mâlek, la conversion du père entraîne celle des enfants, à la différence de celle de la mère. La conversion que font les jeunes enfants personnelle- \ ment n'en est pas une, pas plus que leur apostasie. Mais aux yeux d'Aboû ijanîfa, cette conversion tout comme cette apos– tasie sont valables si l'enfant est doué d'intelljgence et de dis– cernement ; cependant la mort, el1 cas d'apostasie, ne lui serait infligée que quand il aurait atteint la puberté. Aux yeux d'Aboû Yoûsof, la conversion de l'enfant est dtÎment valable, à la différence (6) de son apostasie. Mâlek, d'après un dire recueilli .(1) C'est-à-dire Mol).ammed et Aboû Yousof. (2) A l_~~:l; B ~~~ . . (3) Il fut envoyé en reconnaissance par le Prophète, avec huit én~igrés, en ran 2, et se laissa aller' à piller une caravane dans le mois sacré de redjeb (C. de Perceval, III, 31 ; Koran, II, 214; Sîrat, II, 7; éd. W., 423). (4) Khâled faisait, en l'an 4, des préparatifs hostiles au Prophète, qui dépêcha contre lui Ibn Oneys, surnommé Dhoû 'l-Mikhçara (C. de Perceval, III, 115 ; Sirat, III, 83 ; éd. W., 981; Khamîs, l, 506). (5) Il s'agit probablement de la mission de l'an 4, chez les Benoû 'Amir ; le compagnon d" Amr était Mondhir ben Mol)ammed A wsi (Co de Perceval, III, 120; Sirat, II, 126; éd. W., 649; Khamîs, l, 507). (6) Lisez avec A et B, ù-'~ )J., . e-Médiathèque | Droit musulman | MG_006

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