Mawerdi : Les statuts gouvernementaux ou règles de droit public et administratif

FEY ET BUTIN 287" turées ne devient licite qu'après l'expiration du délai d'istibrâ, constitué par une période menstruelle quand elles sont réglées, et par l'accouchement quand elles sont enceintes. On rapporte– que le Prophète dit en passant auprès des femmes des Benoû Hawâzin faites prisonnières: «( Sachez qu'il n"y a pas à coha– biter avec une femme enceinte avant qu'elle accouche, ni avec~ celle qui n'est pas enceinte avant qu'elle ait ses règles ». Les biens des lTIusullnans conquis par les polythéistes et mis par eux en lieu de sûreté ne deviennent pas leur propriété et restent celle des musulmans qui sont investi~ de ce droit; et si ces biens retombent comme butin aux mains des musulmans, ils sont restitués sans aucune contrepartie à leurs propriétaires. D'après Aboû ijanîfa, les polythéistes deviennent propriétaires. de ce qu'ils conquièrent, si bien que, s'il s'agit d'une femme' esclave, son ancien propriétaire musulman ne peut, quand il pénètre en pays ennemi, légalement cohabiter avec elle, et que, s'il s'agit d'une terre conquise par un polythéiste qui se con– vertit pOllr la garder, c'est lui qui a sur elle un droit de pré– férence; q'uand enfin ces biens retombent comine butin aux~ mains des musulmans, ceux-ci y ont un droit qui prime celui de l'ancien propriétaire. D'après Mâlek, quand ce dernier retrouve son bien avant qu'il y ait eu partage, il y a un droit de préférence; si c'est après, ce droit de préférence ne s'exerce que sur la valeur, tandis que c'est le capteur qui a un droit dei préférence sur l'objet lui-même. Il est permis d'acheter (1) leurs propres enfants aux habitants· du territoire ennemi, tout cotume de les réduire en captivité. Cet achat peut se faire aussi pour les enfants des peuples alliés, mais non la réduction en captivité. Ni l'une ni l'autre chose ne sont permises pour les enfants des tributaires (2). La règle prescrivant le paîment du quint du butin s'applique' (1) Lisez trois fois avec A et B, ~\ ~ , et non . C _~ • / ~/ (2) Ce passage prouve que Lane a tort de regarder comme étant toujours synonymes les deux expressions ~~\ ~\ et ~_Aj.,.J\ ~\ : la première – désigne le plus ordinairement les infidèles alliés proprement dits mais s'applique quelquefois, de même que son synonyme I.Àst:I~, aux tributaires ;.. c'est le contexte qui décide. e-Médiathèque | Droit musulman | MG_006

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