Mawerdi : Les statuts gouvernementaux ou règles de droit public et administratif

12 l\1AWERDI été déterminé par quelque motif, tel que l'absence ou la maladie du préférable, l'obéissance plus grande ou l'affection plus forte du peuple pour le préféré, la reconnaissance qui a été faite de celui-ci est défini ti ve, et son i mâmat est valable. l\lais s'il n'y a pas d'excuse de nature à justifier son intronisation, on discute si celle-ci est définitive et son imâmat valable: certains, [9] Djâl:tiq (1) entre autres, se prononcent contre le caractère définitif de son intronisation, car s'il y a choix dirigé par l'in– tention de prendre le meilleur de deux partis, il n'est pas permis d'abandonner la résolutioll adoptée pour en prendre une autre qui n'est pas meilleure, comme par exemple dans les sentences légales qui sont le résultat des recherches personnelles des juges. Mais la majorité des juristes et d~s théologiens admettent le caractère licite de son imâmat et la validité de son introni– sation, sans que l'existence du préférable empêche l'imâmat du pré(éTé du moment qu'il ne rnanque à celui-ci aUCllne des conditions requises pour l'imâmat. C'est de la même manière qu'il est permis d'investir de la jlldicature un préféré bien qu'il existe Ufl préférable, car la supériorité de talent augmente les chances pour être choisi, mais n'est pas considérée comme figurant parmi les conditions permettant de revendiquer la situation. S'il n'y avait a une époque donnée qu'un seul individu réunissant les conditions requises pour l'imâmat, sans que personne autre les eût également, l'imâmat lui serait conféré nécessairement, et il ne serait pas permis de , le laisser de côté pour s'adresser à un autre. Mais les gens de science ne sont pas unanimes quant à la manière d'eavisager le caractère de certi– tude de son imâmat et l'existence de son autorité il ce titre sans qu'on le lui ait déféré et sans qu'il yait eu éle~ction. Certains juristes de }'Irâk ont admis comme deux faits certains qu'il est revêtu de l'autorité et investi de l'imâmat ipso facto, ce qui entraîne pour la nation le devoir de lui obéir, et cela sans que (1) 'Amr ben BaQr el-DjâQig, littérateur et mo'tazélite célèbre ma t ")55 . l . lb l A h· , uru en .. ; VOIr sur Ul il e· t If, VII, 149 . Mas'oûdi Morou"'dri natamm t • ..' , 'J J en VIn 33; Ibn Khalhkân, lI, 405; F~hrtst) etc. ' e-Médiathèque | Droit musulman | MG_006

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