Mawerdi : Les statuts gouvernementaux ou règles de droit public et administratif

280 MAWERDI fadresse du Prophète; El-ijowayrith ben Nokaydh (1), qui lui portait du préjudice; Mikyas ben Çobâba, qui, à la suite du meurtre accidentel d'un sien frère par un des Ançâr, a vait reçu le prix du sang et qui néanmoins avait tué traîtreusement le meurtrier et, après avoir apostasié, avait regagné la Mekke, où il récitait ces vers : [Tatvîl] J'ai l'esprit en repos, maintenant que mon ennemi gît sur le sol tandis que le sang échappé de ses veines rougit ses vêtements. Avant cette exécution, le souci qui nle tenait m'empêchait de m'étendre sur ma couche. J'ai de vive force exercé le talion contre lui et mis le prix du sang [230] à la charge des Benoû 'n-Neddjâr (2), les maîtres de Fâri' (3). Maintenant que j'ai réalisé nla vengeance, je peux user d'un oreiller, et je suis le premier à avoir renoncé à rislàm (4). Parmi eux figuraiellt encore Sâra, affranchie de quelqu'un des Benoû 'Abd el-Mottaleb (5), qui insultait le Prophète et lui portait préjudice; et 'Ikrima ben Aboû Djehl, qui ne cessait de provoquer des hostilités contre lui dans l'espoir de venger la mort de son père. Pour ce qui concerne le prelnier, 'Abd Allâh ben Sa'd, comme 'Othmân sollicitait sa grâce du Prophète, celui-ci détourna la tête; 'Othmân, revenant à la charge, la demanda une seconde fois [et }' obtint] . Après son départ, le Prophète (1) Lisez ~~_.L') O~ (voir Sirat, Ibn el-Athîr J etc.). (2) Hichâm, frère de Mikyas, avait été tué sur le territoire de cette tribu (I<hantîs J II, 102, 1. 29), dont Mahomet s'était déclaré le nakîb (C. de Perceval, IIf, ·25). C'est au meurtre commis par Mikyas qu'est attribuée la révélation du Koran, IV, 95. ' (3) Nom d'un fort de Médine qui appartint à Hassân ben Thâbet (Merâcid, l, 330; Moschterik" 328; Diwân de I:Iassân, éd. Hirsohfeld, n° CXX'IV, vers que cite également Bekri, p. 708 ; ce nom reparaît encore dans un vers cité par Ibn Khordadbeh, éd. de Goëje, p. 99). (4) Cette pièce figure, avec maintes variantes, dans la Sirat, II, 170 c::::= W. 728; trois vers figurent dans Ibn el-Athir, II, 148, ainsi que dans l' 'Ikd, III, 366; un vers, ou plutôt deux hémistiches, dans Aboû 'I-Féda-Desvergers p. 72, ou éd. Miçr, l, 157. (5) C'est ainsi que la qualifie aussi la Sîrat (II, 218, = Wfd, 819); elle était affranchie des Benoû Hâchim, dit C. de Perceval (III, 221), qui suit proba– blement le Khamis (II, 87), d'après lequel elle était l'affranchie d"Aboû tAmr ben Çayfi ben Hâchim ben 'Abd Menâf. Voir encore (lkd, III, 366, et ci-dessus, p. 95. e-Médiathèque | Droit musulman | MG_006

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=