Mawerdi : Les statuts gouvernementaux ou règles de droit public et administratif

278 MAWERDI [Kâ'1nil] Cavalier, EI-Otheyl (1) sera, à la cinquième aurore, le lieu où te mènera une marche bien dirigée. Transmets-y alors mes salutations– car les montures ne cesseront jamais de lui en porter l'expression de ~a part - ainsi que des pleurs versés à profusion pour celui qui les provoque, et d'autres encore qui m'étouflent 1[228] En-Na<J.r était le plus proche et le plus qualifié pour, en cas de libération, recevoir ~a liberté; tu te serais montré généreux qu'il ne t'aurait pas nui! Que de fois l'hornme chevaleresque dont le courroux a été provoqué, use de générosi té ! Sur quoi le Prophète fit cette remarque: « Si j'avais entendu [plus tôt] les vers de cette femme, je ne l'aurais pas envoyé à la mort; » ce qui prouve qu'il est permis d'accorder sa grâce à un captif, car les paroles du Propllète constituent des règles qui doivent être mises en pratique. POlIr ce qui a trait à la rançon, le Prophète accepta la rançon de captifs faits à Bedr, et ensuite échangea des prisonnier~ à raison d'un contre deux [des siens] . .tL\près avoir arrêté son choix, en ce qui concerne les captifs qui ne se convertissent point, entre les quatre partis indiqués, ]'imâm examine les conditions dans lesquelles ils se trouvent et s'efforce de prendre la meilleure décision: pour celui dont il reconnaît la vigueur et la force de nuire, tout en désespérant de le voir se convertir et en se rendant compte de }'affaiblisse- . ment que sera pour les siens sa disparition, il le fait exécuter de sang-froid, mais sans y ajouter de châtiment exemplaire; pour celui dont il reconnaît la résistance et la capacité de tra– vail et de qui il n'y a à craindre la trahison ni la méchanceté, il en fait un esclave destiné à apporter de l'aide aux musul– mans; pour celui dont on peut espérer la conversion ou qui a de l'autorité chez les siens, et dont la grâce peut provoquer soit la conversion soit des dispositions favorables chez ses compatriotes, il lui fait grâce et le remet en liberté. Si parmi (1) Localité située près d'Eç-Çafrâ, dont il vient d'être question, entre Médine et Yanbo', qui sont elles-mêmes séparées par une distance de six étapes (Bekri, 608; Merâcid, l, 24). Ce premier vers est entendu autrement par la version persane (notes Enger, p. 21). e-Médiathèque | Droit musulman | MG_006

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