Mawerdi : Les statuts gouvernementaux ou règles de droit public et administratif

274 MAWERDI «( Tu m'as assigné une son1me de deux mille, et à lui, trois mille; or, son père n'a pas assisté à ce à quoi tu as assisté! - Sans doute, » dit 'Omar, «( mais moi j'ai vu ton grand-père maternel combattre le Prophète, et j'ai vu aussi le grand-père– maternel de ce jeune homme combattre du côté du Prophète; et cette [différence de] mère vaut plus de mille! » L'imâm ne peut rien donner du ley à ses filles, car elles sont de ceux 1 de ses enfants qui participent (1) à sa propre part. Quant aux esclaves, soit qu'ils lui appartiennent soit qu'ils appartiennent à d'alltres n1aîtres, leur ell~retien, s'ils ne sont pas combattants, est à la charge des biens propres de l'imâm ou de leurs 111aîtres ; s'ils sont combattants, Aboû Bekr [224-J les faisaitfig"urer dans la répartition, ce que ne faisait pas 'Omar, et Châfe'i, adoptant à leur égard l'opinion d"Omar, Ile leur– attribue, par suite, rien dans la répartition, mais la part versée à leurs maîtres est, à cause d'eux, augmentée, car en effet cette augmentation est calculée à raison du nombre de ceux qu'ils ont à leur charge. Quand il s'ag'it d'afIranch.is, il leur peut être assigné une part. Il peut être attribué aux syndics des ayants droit au fcy une partie de la part de ces derniers, maîs cela ne se peut pour les percepteurs, car les syndics sont choisis parmi eux, tandis que les percepteurs reçoivellt un salaire à raison de leur besogne. Le percepteur dll (cy peut être pris parmi les apparentés au Prophète appartenant soit aux Benoû Hâchem soit aux Benoû 1 'Abd el-Mottaleb(2), ce qui n'est pas permis quand il s'agit du percepteur de la zekât qui réclamerait sa part de cet impôt et ne ferait pas cette besogne à titre bénévole: en effet, le produit de la zekât est interdit aux membres de ces deux familles, alors que le (ey ne l~est pas. Le percepteur du fey ne peut répartir ce qu'il a recueilli que s'il y est autorisé, tandis que le percepteur de la zekât peut le faire sans autorisation, à moins de défense contraire: en effet, (1) A', B et B' lisent aussi, ~:::"'\vJ\ ... ~ Y, alors qu'on attendrait cr';~ .. (2) A lit, à deux reprises, cc Benoû 'l-Mottaleb )); cf. p. 262., ll. 2. e-Médiathèque | Droit musulman | MG_006

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