Mawerdi : Les statuts gouvernementaux ou règles de droit public et administratif

FEY· ET BUTIN 273 ses vers». Le khalife préleva donc sur sa propriété personnelle, et non sur celle qui était commune aux fidèles, le présent qu'il fit à cet homme, parce que ce présent n'était utile qu'à lui– même et ne servait pas l'intérêt général. Url homme dans le cas de ce Bédouin fait partie des ayants droit à la zekât, et si 'Omar ne lui a pas attribué quelque chose provenant de cette source, c'est ou bien à raison de ce qu'il avait dans ses vers cherché à le déconsidérer (1), 011 bien parce que, la zekât étant affectée aux voisins de son lieu de provenance, cet homme n'était pas de ceux-ci. [223J Une des raisons qui provoquèrent la colère du peuple contre 'Othmân, c'est qu'il mettait les biens du fey à contribution pour faire face à ses largesses (2) et ne .faisait pas de distinction entre les deux catégories. L)imâm peut donner à ses enfants mâles des biens provenant du (cy, car ils figurent parn1i les ayants droit: quand ils sont petits~ pour la part (3) réservée aux enfants des gens de distillC– tion et de commandement (4) ; quand ils sont grands, pour la part réservée aux guerriers leurs pareils. Ibn Isl)âk rapporte qu" Abd Allâh ben, 'Omar, ayant atteint la puberté, alla trouver son père 'Omar ben el-Khattâb et lui demanda, vu son âge, de lui attribuer une part; à quoi 'Omar répondit par une assignation de deux mille [pièces d'argent). Ensuite un jeune homme d'entre les Ançâr vint également trouver 'Omar et, argüant de ce qu'il avait atteint la puberté, demanda aussi qu'une part lui fût attribuée, et 'Omar lui assigna trois mille(5) [pièces d'argent]. 'Abd Allâh dit alors à son père: (1) A, V\..? U\.Jj~\ ; B et M, ~ >\):~~\ ; j'ai lu, avec B', V\....~ V\j~\ • (2) On sait qu"Othmân, grâce aux Idrgesses que lui dictait son népotisme, indisposa gravement le peuple. (3) Lisez avec A et B, ~Lh~ ~ ; de même, li la ~igne suivante, ~~ u-.L9 . (4) Plus haut, notre auteur n'a rien dit de pareil; il faut donc admettre, semble-t-il, qu'il les admet à figurer parmi les proches, ou, plus vraisembla– blement, qu'il les fait participer avec l'imâm lui-même à la part réservée à ce dernier en sa qualité de représentant du Prophète. On pourrait cependant comprendre aussi, semble-t-il ( ... aux enfants descendant des premiers convertis»; maïs contre ce dernier sen8 milite remploi deux fois répété de la même expression à peine modifiée, pp. 244, 1. 18, et 245, 1. 12. (5) Lisez ù'i\ .A3)l3 , et de même à la ligne suivante. 18 e-Médiathèque | Droit musulman | MG_006

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