Mawerdi : Les statuts gouvernementaux ou règles de droit public et administratif

272 MAWERDI cheval. ijiçn non plus que ijâbis [leurs pères] n'étaient dans les assem– blées au-dessus de [mon père] Mirdâs. Non IDoins qu'eux, je suis un homme 1 Songe donc que celui que tu abaisses aujourd'hui ne se relèvera plus! Alors le Prophète, s'adressant à 'Ali ben Aboû Tâleb, lui dit: « Emmène-le et coupe cette langue qui m'attaque! » Et comme 'Ali emmenait le poète, celui-ci lui dit: ( Veux-tu donc me couper la langue? - Non », dit 'Ali, «( mais je vais te donner de quoi te satisfaire ». C'est ce qu'il fit, et ce fut là sa manière de lui couper la langue. Quand le cadeau ainsi fait ne tourne pas à l'avantage général des croya11ts, mais n'a d'autre but que de servir les intérêts du donateur, c'est sur son propre bien qu'il doit le faire. On rapporte qu'un Bédouin vint trouver 'Omar ben el-Khattâb et lui dit (1) : [222J [SaTî"] 0 bienfaisant 'Omar, puisse le Paradis être ta récom– pense! daigne vêtir mes fillettes et leur mère, sois notre bouclier contre l'infortune! J'en atteste le ciel., oui tu le feras! A quoi 'Omar repartit: « Et si je ne le fais pas, qu'arrivera– t-il ? » et l'autre reprit: Alors, ô Aboû ijafç, je me retirerai. «( Et après que tu te seras retiré, » dit 'Omar, « qu'y allra– t-il ? » Et le Bédouin reprit: Il Y aura qu'il te sera demandé compte de moi au jour où se retrou– veront les bienfaits, et celui qui est ainsi interrogé ira, d'après la place qu'il occupera, ou au leu infernal ou au Paradis. 'Omar se mit alors à pleurer à ce point que sa barbe fut mouillée par ses larmes, et il dit à son jeune serviteur: {( Donne– lui ma tunique (kamîç) que voici, car, je le jure, je n'ai rien d'autre, à raison de ce jour redoutable, mais non à raison de (1) Notre auteur répète cette anecdote dans les mêmes termes dans son Adab ed-donya, p. 153, éd. Cstp. e-Médiathèque | Droit musulman | MG_006

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