Mawerdi : Les statuts gouvernementaux ou règles de droit public et administratif

IMAMAT 11 vidus [8] également pubères, de sorte que le cadet peut être valablement proclamé. Quand de deux candidats l'un a plus de science et l'autre plus de bravoure, le choix doit être inspiré par les circonstances où l'on se trouve: si ]e besoin de cette dernière qualité est plus urgent à raison du mauvais état des frontières et de l'existence de rebelles, c'est le plus brave qui a le plus de titres; si le besoin de science est plus urgent à raison du calme qui règne dans la masse et de l'apparition de nova– teurs, c'est le plus savant dont les titres doivent l'emporter. Quand le choix s'est fixé (1) sur l'un de deux candidats et que l'un et l'autre se contestent l'imâmat, certains juristes disent que cela con~titue un vice qui en empêche l'attribution à l'un et à l'autre et qui fait recourir à un autre choix. Mais l'opinion de la généralité des docteurs et des juristes est que cette contes– tation ne constitue pas un vice prohibitif et que la compétition à l'in1ânlat n'est pas chose blânlable, puisque les gens du Con– clave (2) se sont eux-mêmes trouvés en compétition à ce propos, et cela n'a fait éliminer aucun candidat ni forclos aucun prétendant. Il ya divergence entre les juristes quant au moyen à employer pour trancher la contesiatio11 qui s'élève entre deux prétendants également qualifiés. Les uns disent qu'on recourt au sort, et que c'est le favorisé du sort qui l'emporte; selon d'autres, les électeurs peuvent librelnent proclamer celui qu'ils veulent sans avoir recours au sort. Lorsque le choix des électeurs s'est porté sur quelqu'un qui est le plus méritant de la réunion et qu'ils lui ont, en le recon~ naissant, conféré l'imâmat, puis qu'il surgit quelqu'un de plus méritant, la reconnaissance qui a été faite du premier lui a attribué la qualité d'imâm, et il n'est pas permis de l'aban– donller pour se retourner vers le plus méritant. Si l'on avait commencé par reconnaître un candidat préféré alors qu'il y en a un préférable (3), il Y aurait lieu de distinguer: si c.e choix a (1) Lisez avec A et M. ê~-' L)' . (2) Cf. p. 9, n. 5. (3) Cf. sur cette expression Prolégon''tènes, l, 402 et 427. e-Médiathèque | Droit musulman | MG_006

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