Mawerdi : Les statuts gouvernementaux ou règles de droit public et administratif

10 MAWERDI ment des deux autres, de sorte que leur réunion se trouve ainsi constituer un juge assisté de deux témoins, de la même manière que le contrat de mariage est valablement dressé par un tvali (tuteur matrilTIonial) assisté de deux témoins. D'autres encore disent qu'il est valablement conféré par un set11, puisqu" Abbâs dit à 'Ali: « Etends la main pour que je te reconnaisse et que le peuple dise que l'oncle de l'Apôtre a reconnu son cousin . paternel, de sorte qu'il n'y aura pas deux hommes pour élever de con tes ta t ion à ton pro pos (1). » 1 1s a j 0 u ten t que c' est 1 à u Il jugement à rendre, et qu'un seul suffit à prononcer un juge– ment dûment exécutoire. * * * Les électeurs ayant pouvoir de lier et de délier, après s'être réunis, étudient ce qui a trait aux candidats à l'imâmat réunis~ sant les conditions requises et choisissent pour l'introniser celui d'entre eux qui, étant le plus méritant et répondant le lnieux aux conditions exigées, figure parmi ceux à qui le peuple s'em– presse d'obéir; ils le reconnaissent sans désemparer. Si leurs consciencieux efforts aboutissent au choix d'un individu déter– miné de la commllnauté, c'est à lui qu ils offrent l'imâmat, et son consentement, venant à la suite de la reconnaissance dont il est l'objet, emporte son investiture; cette reconnaissance s'impose alors à tout le peuple) qui doit obéissance a l'élu. Si celui-ci se dérobe et refuse la qualité d'imâln, elle ne peut lui être imposée, car c'est là un contrat qui exige le libre consen– tement des deux parties et ne comporte ni adhésion arrachée ni contrainte. L'offre en est alors faite à un autre candidat réunissant les qualités exigées. Entre deux candidats également qualifiés il faut de préférence choisir le plus âgé, bien que ce privilège de l'âg'e n'entraîne pas nécessairement la préférence en faveur de raîné de deux indi- (1) Ces paroles doivent avoir été prononoées au cours de la période d'hé i– tation qui suivit la mort du Prophète et qui aboutit à la proolamation d'Aboû Bekr. Cf. Ibn Wadhih, II) p. 138 et s. r e-Médiathèque | Droit musulman | MG_006

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