Mawerdi : Les statuts gouvernementaux ou règles de droit public et administratif

260 MAWERDI à l'indigent à une somme inférieure à deux cents dirhems d'argent ou à vingt dinars d'or (1), pour que la part de zekât qui lui est remise n'atteigne pas un chiffre qui la soumette elle– même à la zekât (2) ; 3° La troisième part sert à rétribuer les percepteurs mêmes de cette taxe, qui forment deux catégories: ceux qui la ramas– sent et prélèvent, et ceux qui la partagent et répartissent, tant trésoriers que collecteurs proprement dits, tant chefs que subor– donnés. L'ordre divin de puiser leur rémunération dans le pro– duit même de la zekât a pour but d'éviter aux contribuables d'être surtaxés. La rémunération qui leur est attribuée et qui est puisée dans cette part éqllivaut aux salaires que gagneraient leurs pareils: s'il y a un reliquat, ce surplus est reversé sur les autres parts; s'il y a insuffisance, il y est fait face [212J par l'ensemble du produit de la zekâ,t, d'après une manière de voir, ou par la part consacrée aux œuvres d'intérêt général d'après une alltre opinion; 4° La quatrième part est destinée à ceux dont on veut gagner le cœur, savoir: a) ou pour qu'ils prêtent aide aux musulmans; b) ou pour qu'ils ne nllisent pas aux musulmans (3) ; c) ou à raison de leurs bonnes dispositions pO'ur l'islâm (4) ; d) ou parce qu'ils poussent leur peuple et leurs parents à l'islâm. Celui qui, figurant dans l'une de ces quatre catégories, est musulman, peut recevoir quelque chose provenant de cette quatrième part de la zel~at; tandis que, s'il est polythéiste, la récompense , qui lui est versée ne provient pas de la zekât, mais de la part réservée dans le [ey et le butin aux buts d'utilité publique; 5° La part consacrée aux esclaves est employée, d'après Aboû ijanîfa et Châfe'i, à verser aux affranchis contractuels de quoi parfaire leur affranchissement; et, d~après Mâlek, à racheter des esclaves pour les rendre à la liberté; (1) Ce commencement de phrase est traduit par Salivaire (Journ. as ... 1882, l, 112). (2) Sur cette fin de la phrase, une note marginale de B fait cette remarque: « Et comment oela se fait-il, étant donné la condition requise de jouissanoe annale? ». (3) Lisez avec A et B, ~~~ ~~ ... ~\.;.:.:. ~~. (4) Lisez de même ~~L':':": ... e-Médiathèque | Droit musulman | MG_006

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