Mawerdi : Les statuts gouvernementaux ou règles de droit public et administratif

256 MAWERDI explications: a) (1) d'après Ibn 'Abbâs, c'est une bonne œuvre en leur faveur; b) d'après Tall)a, c'est la miséricorde divine [que cela leur vaudra] ; c) d'après Ibn Koteyba, cela les raffermira; cl) [d'après d'autres], cela leur donnera la sécurité (2). C'est là ce qll'il est recommandé au percepteur de faire sans que per– sonne le lui demande; si cela lui est demandé, c'est à titre d'œuvre recommandable (3) qu'il le fait, d'après les uns, et à titre d'œuvre obligatoire d'après les autres (4). Lorsqu'un eontribuable cache la zekât qui lui incombe et la soustrait aux regards d'un percepteur qui d'aill~urs est un homme jus te, celui-ci la prélève quand il peut mettre la Inain dessus, et il s'enquiert de la cause du recel: il ne lui inflige pas de châtiment discrétionnaire si le contribuable a voulu mettre 1ui-même de côté la part représentant l'impôt, mais il lui en inflige un si la raison déterminante a été la fraude et la volonté de mettre en échec le droit de Dieu; d'ailleurs il ne lui impose pas une amende supplémentaire. Cependant, d'après Mâlek, il lui enlève la moitié de son bien, à raison de ce que le Prophète a dit [209J : {( A celui qlli fraude sur la dîme j'enlèverai celle-ci, avec la moitié de son bien, ce qui est un ordre émanant d'Allâh (5), mais sur cette moitié la famille de Mol).ammed n'a pas de droit» (6). Mais en comparant ce hadîth avec celui qui dit « Il n'y a pas sur les biells d'autre charge que la zekr1t » (7), ' on voit que le premier doit s'entendre non pas dans son sens apparent d'obligation (8), mais dans celui de (1) Lisez lJ:lv-~\ . (2) Sur ce passage koranique, il est utile de se reporter aux commentaires, notamment à Ismâ 'il I:Iakki, éd. Csp., l, 943; et Khâzin, IV, 510. (3) Lisez avec A üL~~~\ o.;~ -'-~-' . (4) A et M ~~~::--' J,3' et, à la 1. 17, ~.::-~ ~LU,-, ; cette expression synonyme est, sauf erreur, la seule employée ailleurs que chez les Châfé'ites. (5) Lisez avec A et B, ü~ r ~ :;"'_Aj_~ . (6) Peut-être le dernier membre de phrase ne fait-il point partie de ce hadith, que je n'ai pu retrouver ailleurs. N ombreux sont les hadith qui sont l'objet de citations fréquentes et qu"'on cherohe vainement dans les reoueils autorisés. (7) Voir suprà, p. 239. . (8) Lisez avec A J,\ j~'I\ J, ou, avec B, yl~.'i\ OA . e-Médiathèque | Droit musulman | MG_006

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