Mawerdi : Les statuts gouvernementaux ou règles de droit public et administratif

254 MAWERDI moins fondée de Châfe'i, ce que dit aussi Aboû ijanîfa. Mais quand ces métaux sont employés à fabriquer des bijoux d'un usage interdit et des vases, on les déclare unanimement soumis à la taxe. * * * Quant aux mines, elles appartiennent à la classe des biens apparents, mais les juristes ne sont pas d'accord sur la taxe qui doit les frapper. Aboû ijanîfa soumet à la zekât tous ceux de leurs produits qui sont susceptibles de frappe, tels qu'or, argent, cuivre jau11e et cuivre rouge, et en exempte ce qui ne peut être frappé, tels les produits liquides et la pierre; - Aboû Yoûsof y soumet ceux de leurs produits qui sont employés comme bijoux, telles les pierres précieuses; -- et Châfe'i, les seuls produits consistant en or et en arge11t quand, après fonte et affinage, la quantité extraite représente la quotité imposable (1). En ce qui concerne le taux de la zekât qui Iellr est applicable, il y a trois opinions: d'après l'une, c'est le quarantième, comme pour l'or ou l'argent qui ont été acquis; d'après la seconde, c'est le cinquième, comme pour les trésors enfouis; et, d'après la troisième, il y a à tenir compte de la situatiorl : les dépenses d'extraction étallt importantes, c'est le quarantième qui est dû, et si elles sont faibles, c'est le cinquième (2). Il n'y a d'ailleurs pas à envisager si la jouissance de ces produits a eu une durée d'un an, car il s'agit d'un gain dont la taxe est due aussitôt. Quant au trésor (rekâz) , c'est-à-dire tout bien qui se trouve enfoui dans une terre morte ou un chemin public et qui est d'une frappe antéislamique, il appartient à celui qui le décou– vre, lequel en doit le cinquième, employé aux mêmes usages que la zektlt : le Prophète a dit en effet: « Sur le trésor décou– vert, le cinquième» (3). D'après Aboû ijanîfa, l'inventeur est libre soit de mettre au jour sa découverte soit de la tenir (1) Lisez avec A et B L~~_~ ~_~....a..:.J~ . (2) Cf. infrà, p. 359 du texte arabe. (3) Ce qui se retrouve dans Bokhâri, tr. fr., IV, 420 et 421. e-Médiathèque | Droit musulman | MG_006

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