Mawerdi : Les statuts gouvernementaux ou règles de droit public et administratif

A. , AUMONES LEGALES 251 d'aliment et qui est emmagasinable; [205J d'après lui donc, les légumes [verts] y échappent, et de même le coton et le lin, qui ne sont pas comestibles, ainsi que les plantes qui poussent dans les plaines et les montagnes et que l'homme ne sème ni ne plante. Pour lui, cet impôt frappe dix espèces: le blé, l'orge, le riz, le maïs, la fève, le haricot, le pois chiche, la lentille, le millet, le pois, d)olbân (1). Quant à l' 'alas (2), c'est une variété de blé qui est comptée avec ce dernier et qui a une double pellicule ~_~..3; quand il n'en est pas dépouillé (3), il faut dix charges de cette céréale pour qu',il y ait lieu à zekât (4). Il en est de même pour le riz quand il est renfermé dans sa pelli– cule (5). Quant au soult, qui est une variété d'orge (6), il est co mpté avec cette dernière. Le djâtuo'rs (7) est une variété de millet et est compté avec ce dernier. En dehors de ces cas, il n'y a qlle des espèces différentes qu'on n'additionne pas les unes avec les autres. Quant à Mâlek, il additionne l'orge avec le blé, et additionne les uns avec les autres les légumes farineux. L'ilupôt sur les récoltes (8) est dû quand elles ont acquis toute leur vigu'3ur et leur développement ; il n'est prélevé qu'après battage et vannage, et alors que chacune des catégo– ries indiquées fait un poids de cinq charges, les quantités infé– rieures restant exemptes. Cependant Aboû ijanîfa y soumet toute quantité, faible ou forte. (1) Diverses opinions sur le caractère imposable ou non de plusieurs pro– duits agricoles sont énumérées par Belâdhori, p. 74. (2) Mâlek n'additionne pas cette céréale avec le blé (Khalîl, 42, 1. 15). Perron traduit 'alas tantôt par « froment d'Arabie », tantôt par « gruau » (trad., l, B60, 361, 451 et 562) ; d' après le traducteur d'Ibn Beythar, on y voit le triticum spelta et le tritir:,.un~ monococcum (Not. et eœtraits, xxv A, p. 465). (3) Je lis V\._).rà_.i_~ a veo A et B' . (4) La même prescri ption figure dans le Tanbth, p. 54, 1. 14. (5 ) Je lis, ave cA, V\_) .rk~ ~ . (6) On trouve parfois ce mot expliqué dans les commentaires par cha'îr en-nebi. Perron (trad . , l, 562) est disposé à y reconnaître le seigle; mais cette céréale est inconnue des indigènes de l'Afrique septentrionale. « On est autorisé à y voir une épeautre »), dit le ~raducteur d'Ibn Beythar, t. xxv A, p. 276. (7) Cf. dictionnaire Lane, 409 c ; le traducteur d'Ibn Beythar (t. XXIII A, p. 34t) rend ce mot par « millet ». (8) Lisez tJ;J\ ~\s'j-' avec A et B. / e-Médiathèque | Droit musulman | MG_006

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