Mawerdi : Les statuts gouvernementaux ou règles de droit public et administratif

DIRECTION DU PÈLERINAGE 235 le crépuscule, m ais il peut valablement en repartir avant (1), c'est-à-dire après minuit, car ce n'est pas un rite essentiel que d'y passer la nuit, et un sacrifice suffit à en compenser l'omis– sion. Cependant cela constitue, aux yeux d'Aboû ijanîfa, un ri te essen tiellemen t obligatoire. Étant ainsi parti de Mozdelifa, il gagne EI-Mach'ar el– l)arâm, où il s'arrête à Kozal). pour adresser une invocation - mais cet arrêt n'est pas de prescription divine; - il poursuit sa route vers Mina et commence, avant le déclin du soleil, à faire la lapidation de l' 'Akaba avec sept cailloux. Après quoi lui et celles de ses ouailles (2) qui ont amené une victime procè– dent au sacrifice; ensuite l'on se rase ou se coupe les cheveux, au choix, mais il est mieux de se raser. Cela fait, l'imâm prend le chemin de la l\iekke, où il fait la tournée finale, qui est de prescription divine; il fait ensuite la course $"-v s'il ne l'a pas faite avant 'Arafa. La course faite avant 'Arafa est valable, tandis que la tournée faite avant 'Arafa ne l'est pas. Il retourne ensuite à. Mina et y dit avec ses ouailles la prière de midi, à la suite de laquelle il prononce C. la troisième des quatre khotba du pèlerinage, dans laquelle il rappelle à ses auditeurs les cérémonies qu'il leur reste à accomplir, les règles relatives au premier et au second 1"blâl (3), ainsi que les faits qui, interdits au cours de l'état pèle– rinal, recouvrent leur caractère licite [193J dans chacune de ces deux périodes. Il ajoute, en outre, quand il est juriste: « Quelqu'un a-t-il une question à poser? », interrogatioll qu'il ne pose pas quand il n'est pas juriste. Il passe ensuite la nuit à Mina, et le lendemain 11 du mois, qui est le jour de (1) Lisez u'\...l-,-~ avec A et B. ( 9.) A B et M . lisent ~ LA.4J · ... A ,._:s:-u" - On voit que le sacrifice se ... , u v../ .- fait à Mina. Cependant les Hanéfites admettent qu'iJ peut aussi se faire dans le J:taram, ce que n'admettent pas les Chafé'ites, voir Beygâwi et l:Iakki ad Koran, XLVIII, 27. (3) L'iJ;lâl éta t normal ou profane, est mis en opposition avec l'i~lrâm, état pèlerinal. Q'uand il a procédé à la lapidation de r 'Akaba" le pèlerin recouvre la faculté de vivre de sa vie normale, sauf que les rapports sexuels, le contra t de mariage et la chasse lui sont interdits; quand il s'est acquitté de la tournée finale, ces prohibitions sont levées (Sîdi-Khalîl, 57, Il. 5 et 10; trad. Perron, II, 67 et 69). e-Médiathèque | Droit musulman | MG_006

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=