Mawerdi : Les statuts gouvernementaux ou règles de droit public et administratif

230 MAWERDI 'O'i'l~ra, [188J et dans ce cas ]e fidèle ne revient à l'état normal (1) que dans les mêmes conditions ·que pour le pèlerinage propre– ment dit. D'après Aboû ijanîfa, il revient à son état normal moyennant l'accomplissement d'une visite pieuse, et d'après Aboû Yoûsof, l'état pèlerinal, lorsque ]e pèlerinage est raté, se transforme en visite pieuse. Quand le chef du pèlerinage a ainsi amené ses compagnons à la Mekke, ceux qui n'ont pas à faire le voyage de retour cessent d'être soumis à sa direction, de sorte qu'il n'a plus , pouvoir sur eux; mais ceux qui font le voyage de retour sont toujours ses subordonnés et continuent de lui devoir obéissance. Après accomplissement du pèlerinag~e, il leur laisse comme répit les quelques jours qu'il est d'usage pour chacu11 de consa- . crer au règlement de ses affaires, san~ leur imposer un départ immédiat qui pourrait être au-dessus de leurs forces. En les emmenant pour le retour (~), il prend la route de Médine pour aller visiter en cette ville le tombeau du Prophète, et les mettre ainsi à même de ClIffilller le double mérite du pèlerinage all Temple sacré et de cette visite, qui constitue 11n' hommage de respect et un témoignage effectif d'obéissance; elle ne fait pas partie, il est vrai, des cérérrlonies oblig-atoires du pèlerinage, mais c'est une des choses recolnmandées et approuvées par la Loi et des coutumes louables suivies par les pèlerins . .Nâfi' (3) rapporte d'après Ibn (Omar que le Prophète a dit: « A celui qui visitera mon tombeau mon intercession sera nécessairement acquise». 'Otbi (4) rapporte ce que voici: « Je me trouvais auprès du tombeau de }'Apôtre d'Allâh, quand arriva lIn Bédouin qui parla ainsi: « 0 Apôtre d'Allâh, j'ai (1) A l'état normal ou profane, c'est-à-dire l'état non-pèlerinal. (2) Lisez) l_.c \ )"-_9 a vec A et B. (3) Traditionniste oélèbre, fils de Hormouz et client d'Ibn 'Omar, o'est-à– dire 'Abd Allâh ben 'Omar ben Khattâb; il mourut en 117 (Ma'ârij, 234 ; Nawawi, 589). Il faut éviter de le confondre aveo Nâfl' ben 'Abd er-Ral).mân, l'un des sept ( lecteurs » du Koran, mort en 169. (4) Probablement le poète et narrateur Mol)ammed ben 'Obeyd AllAh 'Otbi, mort en 228 (Ma'dr~r, p. 267; Aghâni, index, p. 473; Mas'oûdi, index, p. 228 ; Fihrist, p. 121 ; Ibn Khallikân, III, 106). e-Médiathèque | Droit musulman | MG_006

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